Notre relation d’alliance avec Dieu : une source de soulagement
Deuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours
24 octobre 2023
Deuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours
24 octobre 2023
Nous n’avons pas besoin de traverser cette vie seule, d’ailleurs ce n’est pas ce à quoi nous sommes destinés. Nous pouvons choisir de recevoir du soulagement grâce à notre partenariat avec le Seigneur, à travers nos alliances.
Nous sommes toujours prêts à améliorer nos traductions. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à speeches.fra@byu.edu.
Mes chers amis, je suis reconnaissante de pouvoir passer ce temps avec vous aujourd’hui. J’ai pensé à vous et aux nombreuses responsabilités que vous devez remplir en plus de vos études. Je vous félicite pour vos efforts, de vos bons cœurs et de vos désirs justes. La présidence de la Société de secours prie pour vous ; nous vous aimons. Plus important encore, nous savons que notre Père céleste et notre Sauveur vous aiment. Ils veillent sur vous, et ils savent exactement où vous en êtes dans votre parcours sur cette terre. Vous occuperez toujours une place centrale dans leurs esprits et dans leurs cœurs. Notre Sauveur aimant a déclaré : « je t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont toujours devant mes yeux1. » Vos épreuves, vos intérêts, vos préoccupations et vos désirs sont toujours devant le Seigneur.
Il m’arrive souvent de réfléchir aux bénédictions et au pouvoir de notre relation d’alliance avec Dieu. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous cinq pensées sur le soulagement que Jésus-Christ apporte dans nos vies grâce à notre relation d’alliance avec Dieu.
Chacun d’entre vous a la possibilité de se lier à notre Père céleste et à notre Sauveur de manière profonde et puissante grâce à sa relation d’alliance. Une paix profonde vient du fait de sentir que nous sommes toujours accompagnés face à nos chagrins, nos défis, nos décisions, nos insécurités ou nos faiblesses. Dieu est le Père de notre esprit et il nous aime. Et grâce à son Fils bien-aimé, Jésus-Christ, et à son sacrifice expiatoire, toutes les bénédictions que le Père désire pour vous sont réalisées à travers cette relation d’alliance.
Même au moment où nous recevons les ordonnances et les alliances lors du baptême et la confirmation, et à la maison du Seigneur, il nous reste encore des choses à apprendre concernant les alliances et le pouvoir de la prêtrise. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur le Seigneur et ses voies. Nous avons encore beaucoup à apprendre sur notre vraie nature.
Recevoir les ordonnances et les alliances de l’Évangile du Sauveur n’est que le début. Il ne s’agit pas d’une transaction ou d’éléments à cocher sur une simple liste, mais du début d’un merveilleux lien d’alliance2. Le président Russell M. Nelson a enseigné, « Le chemin des alliances est entièrement lié à notre relation avec Dieu3. » Écoutez comment le prophète décrit cette relation d’alliance et comment Dieu désire vous bénir :
Une fois que nous avons fait alliance avec Dieu, nous quittons pour toujours la neutralité. Dieu n’abandonnera pas sa relation avec les personnes qui ont tissé un tel lien avec lui. En fait, toutes les personnes qui ont fait alliance avec Dieu ont accès à un amour et une miséricorde exceptionnels. En hébreu, cet amour qui émane des alliances s’appelle hesed (חֶסֶד). […]
Parce que Dieu a de l’hesed pour les personnes qui ont fait alliance avec lui, il les aimera. Il continuera de travailler avec eux et leur donnera des occasions de changer. Il leur pardonnera quand ils se repentent. Et s’ils s’égarent, il les aidera à trouver le chemin qui les ramènera à lui.
Une fois que vous et moi avons fait alliance avec Dieu, notre relation avec lui devient beaucoup plus proche qu’avant notre alliance. Maintenant, nous sommes liés. Grâce à notre alliance avec Dieu, il ne se fatiguera jamais dans ses efforts pour nous aider et nous n’épuiserons jamais sa patience miséricordieuse envers nous. Chacun de nous a une place privilégiée dans le cœur de Dieu. Il a de grands espoirs pour nous4.
Ressentez-vous dans ces paroles l’amour que Dieu éprouve pour vous ? En tant que sœur qui ne s’est pas encore mariée, cette relation d’alliance aimante et miséricordieuse avec mon Père céleste et le Sauveur occupe une place importante dans ma vie et a été et est toujours ma plus grande source de soulagement et de paix. Ma relation d’alliance m’apporte un réconfort indicible, une joie divine et l’assurance profonde et durable que je suis sa fille aimée et que j’appartiens à sa famille éternelle. Je sais qu’il me connaît et qu’il me comprend parfaitement.
Quel que soit notre état civil ou notre parcours de vie, le Seigneur désire que nous nous liions à lui d’une manière puissante, pour être « un5 » avec lui « dans toutes [nos] actions6 ». Nous n’avons pas besoin de traverser cette vie seuls, d’ailleurs ce n’est pas ce à quoi nous sommes destinés. Nous pouvons choisir de recevoir du soulagement grâce à notre partenariat avec le Seigneur, à travers nos alliances.
Lors de la conférence générale d’avril dernier, Camille N. Johnson a dit :
Frères et sœurs, je ne peux pas m’en sortir seule, je n’ai pas à le faire et je ne le ferai pas. En choisissant d’être liée à mon Sauveur, Jésus-Christ, grâce aux alliances que j’ai contractées avec Dieu, « je puis tout par [le Christ] qui me fortifie7 ».
« Jésus-Christ est au centre de [nos] alliances8. » Ce n’est que par lui et par son sacrifice que nous pouvons contracter alliance avec Dieu. Tout est devenu possible lorsque le Sauveur a surmonté l’impossible. Il est « un Dieu de miracles9 », un Dieu d’amour. Et mon amour pour lui continue de grandir chaque jour.
Lorsque nous ressentons son amour et que nous lui rendons la pareille en lui accordant la priorité chaque jour, l’Évangile n’est plus une question de cases à cocher, mais d’amour et de désir. Cela permet à l’Évangile de prendre racine en chacun de nous et de nous apporter une nourriture et une joie durables. Cet « amour qui émane des alliances10 » nous aide à persévérer lorsque le devoir ou les listes de tâches ne sont pas suffisants.
J’ai réfléchi au moment où j’ai commencé à me lier véritablement avec le Seigneur et à l’inviter avec gratitude et avec détermination dans ma vie et dans mes décisions quotidiennes. C’était à peu près au moment où j’ai quitté la maison.
Juste après mon dix-septième anniversaire, j’ai quitté Burley, dans l’Idaho, pour étudier dans une école d’art à San Francisco. J’avais obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires plus tôt que prévu et j’étais déterminée à me rendre sur la côte ouest pour étudier et travailler pour Disney. Je vivais avec cinquante autres filles du monde entier dans un grand manoir qui était considéré comme un logement étudiant. Il y avait des cultures et des modes de vie différents.
Au bout de quelques semaines, la vie me paraissait sombre et j’avais besoin de la lumière du Sauveur. Je cherchais à être sûre que mon Père céleste me connaissait et que je n’étais pas seule au monde. En cherchant du réconfort, j’ai pris mes écritures, et elles se sont ouvertes sur le livre de Josué. J’ai lu ce passage : « Fortifie-toi et prends courage ; ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras11. » Où que j’aille, il est avec moi. Que ces mots réchauffent le cœur !
J’ai ensuite cherché l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours dans l’annuaire téléphonique (il n’y avait pas de téléphones portables ou de smartphones à l’époque). J’ai trouvé deux chapelles, dont l’une n’était qu’à quelques pâtés de maisons de chez moi. Le dimanche suivant, j’ai mis ma robe et mes chaussures d’église. Je me souviens que quelques-unes de mes colocataires m’ont demandé si j’allais à une fête.
« Oui, on peut dire ça », ai-je répondu. « Je vais à l’église. C’est un autre genre de fête ! »
Plusieurs d’entre elles ont fini par participer aux discussions missionnaires.
J’ai descendu une colline jusqu’à une petite église blanche avec des palmiers. Une fois sur place, j’ai franchi les portes d’entrée et j’ai entendu un cantique bien connu qui passait en musique de fond : « Je sais qu’il vit, mon Rédempteur12 ». J’étais chez moi. Je savais que c’était ce que je voulais. Je savais que je voulais que mon Père céleste et mon Sauveur fassent partie de ma vie plus que toute autre chose ou que toute autre personne. Et j’ai commencé à « consulter le Seigneur dans toutes [mes] actions13 ». Je l’ai invité à participer à la conversation de ma vie.
Comme le dit Abraham : « Je dis en mon cœur : Ton serviteur t’a cherché avec ferveur ; maintenant je t’ai trouvé14. » Il veut qu’on le trouve, frères et sœurs. Il ne m’a pas abandonnée et ne vous abandonnera pas : « Nous avons fait une alliance avec Dieu15. »
Le Seigneur m’a conduit avec amour et patience, mais pas là où je pensais aller. En fait, je suis allé à Sacramento, puis au Ricks College (aujourd’hui BYU-Idaho), qui était le dernier endroit où je voulais aller ! Et le premier endroit où ma mère m’avait dit d’aller. Et j’ai adoré. Je suis ensuite venue à cette université. Et, fait intéressant, au cours de ma dernière année, j’ai obtenu un stage et un emploi dans une entreprise qui a fini par être rachetée par Disney. Cette carrière s’est présentée à moi à un moment où le Christ était au centre de ma vie. Parce que j’ai donné la priorité à ma relation avec Dieu, cette opportunité s’est présentée au moment le plus propice pour ma vie.
À plusieurs reprises au cours de ma vie, je ne savais pas vers quoi je me dirigeais ni comment les choses s’arrangeraient. Cette situation vous est peut-être familière. Au fil des années, la crainte de l’inconnu est devenue secondaire par rapport au fait de savoir si le Seigneur guidait ou non mes décisions. S’il guidait la décision de ce que je faisais ou de l’endroit où j’allais, je savais qu’il serait à mes côtés pour me fortifier et qu’il « [consacrerait mes] afflictions à [mon] avantage16 » et mes efforts au « bien-être de [mon] âme17 ».
Il fera de même pour vous. Si vous lui confiez votre vie, votre amour pour lui grandira. Je sais qu’il nous connaît et que notre chemin est connu de lui.
Cela me rappelle Joseph d’Égypte qui, après avoir été vendu comme esclave puis jeté en prison, a été rendu prospère car « L’Éternel fut avec Joseph18 ». Si vous êtes dans une situation difficile, comme Joseph, et si le Seigneur est avec vous, vous aurez son aide et vous prospérerez selon vos besoins. Alors, mes amis, maintenez le cap un peu plus longtemps. Accrochez-vous un peu plus longtemps. Appuyez-vous sur le Seigneur. Il nous a confié cette expérience et cette progression, et nous n’avons pas à le faire seuls. Il nous aidera. Il croit sincèrement en vous, mes sœurs et mes frères. Et lorsque ces défis se présentent, il est souvent temps de vous voir tel que le Seigneur vous voit. Vous comprendrez mieux le grand amour qu’il a pour vous.
Lorsque vous lui confiez les inconnues, les blessures, les complexités, les injustices, les relations difficiles et les prochaines étapes de votre vie, il marchera à vos côtés. Et par votre foi et par son sacrifice plein d’amour, il vous guidera et transformera vos pierres d’achoppement en tremplins et fera de votre vie un diadème au lieu de la cendre19. Dans Alma, nous lisons :
Dieu est puissant à accomplir toutes ses paroles.
Car il accomplira toutes les promesses qu’il te fera20.
Toutes les bénédictions de l’expiation miséricordieuse de Jésus-Christ sont promises par votre relation d’alliance avec Dieu. Acceptez son désir de vous bénir ! Engagez-vous dans cette relation, efforcez-vous de respecter vos alliances, cherchez à vous repentir souvent, passez du temps avec le Seigneur, apprenez à le connaître et aimez-le de tout votre cœur. Il n’y a rien de plus gratifiant, de plus important, et il n’y a de plus grande mission que de « te [connaître], toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ21 ».
Mère Teresa disait souvent que la pire des pauvretés est la solitude et le sentiment de ne pas être désiré ni aimé22.
Lorsque vous apportez aux autres le soulagement qu’il offre, le Sauveur vous débarrasse du sentiment d’être seul et non aimé. Dans les moments où je me sentais mal ou que j’avais besoin d’aide (ce qui m’arrive souvent), je me suis sentie poussée à me concentrer sur les besoins de quelqu’un d’autre. Cela m’a apporté les bénédictions que je n’anticipais pas et dont j’avais besoin.
À cet égard, le service pastoral a été une bénédiction constante dans ma vie. Je suis éternellement reconnaissante pour les bénédictions et les responsabilités liées à mes alliances. Chaque fois que j’ai fait l’effort d’aimer et de prier pour ceux que je sers, j’ai été profondément bénie et je me suis sentie transformée. Cela n’a pas été facile. La vie est très chargée et parfois, j’ai l’impression de ne pas avoir assez de force. Mais si je choisis d’essayer d’apporter aux autres le même soulagement que le Sauveur offre, il m’aide toujours à le faire. Et en retour, il me soulage. Il fera de même pour vous. J’en ai été témoin à plusieurs reprises et je peux témoigner que c’est la manière dont le Seigneur nous aime, un modèle divin d’entraide.
Comme je l’ai mentionné, l’aide dont nous avons besoin nous parvient souvent par l’intermédiaire des personnes qui nous entourent. Et cela ne se passe pas toujours comme nous le pensons. Lorsque nous prions pour obtenir de l’aide, nous devons également être ouverts à la façon dont il essaie de répondre à nos prières !
Un soir, j’essayais de préparer un discours comme celui-ci, et il ne me restait que peu de temps avant de devoir l’envoyer. Mais ça ne me venait pas. J’avais prié pour qu’il m’aide, mais j’avais l’impression de me heurter à un mur.
Alors que je me sentais frustrée, ma sœur de service pastoral m’a envoyé un texto et m’a dit : « Je peux passer chez toi maintenant ? »
Je me suis dit : « Ce n’est vraiment pas le bon moment. »
Mais une autre pensée m’est rapidement venue à l’esprit : « Au contraire, c’est le bon moment. Dis-lui de venir. »
J’ai brandi le drapeau blanc, j’ai laissé tomber ce que je pensais devoir faire, et je l’ai invitée chez moi.
Elle est venue, et assises ensemble sous mon porche, nous avons eu une conversation très simple, mais réconfortante et sincère. L’Esprit s’est déversé dans nos cœurs. Je me suis sentie apaisée. J’ai ressenti la paix, l’amour et le soulagement qu’il nous offre. Et c’est ce dont j’avais vraiment besoin, n’est-ce pas ? Il voulait apaiser mon cœur et, en gros, avoir une conversation avec moi. Il voulait que je sois en paix, que je sois reconnaissante et consciente du moment présent et que je ne m’inquiète pas.
Le Seigneur essayait de répondre à ma prière en envoyant cette sœur inspirée me rendre visite. C’était en quelque sorte une visite de sa part, et son Esprit a guéri mon cœur. Grâce au soulagement qu’il m’a apporté, j’ai pu recevoir et écrire le message que je devais partager.
Souvent, nous pensons que le vrai travail humanitaire consiste à envoyer une couette dans un pays étranger ou à voyager pour apporter de l’aide en période de catastrophe. Et ce sont là des causes très nobles. Mais comme l’a dit le président Johnson, « Peut-être que les meilleures actions humanitaires consistent à aider nos proches23. »
Un homme que j’ai rencontré en Californie du Sud m’a dit qu’il n’avait pas toujours eu une très bonne relation avec son Père céleste et son Sauveur, mais qu’une fois qu’il a commencé à améliorer sa relation avec Dieu, toutes les relations dans sa vie se sont améliorées. En famille, au travail, à l’église, tout allait mieux.
Lorsque nous développons notre relation d’alliance avec Dieu, toutes nos autres relations s’en trouvent renforcées. Lorsque nous respectons nos alliances de tout notre cœur et que nous prenons part au culte dans la maison du Seigneur, nous recevons la force et le pouvoir de gérer et d’entretenir nos relations tout en bénéficiant de davantage de révélation personnelle, de paix24 et d’aide divine. Participer à l’œuvre du temple et de l’histoire familiale est un moyen puissant d’apporter la guérison et l’aide dans nos relations familiales. Dale G. Renlund a enseigné : « Lorsque des ordonnances par procuration sont accomplies en faveur des morts, des enfants de Dieu qui vivent sur terre sont guéris25. »
Durant la première année de la pandémie de COVID-19, j’ai appris à connaître et à rechercher le Seigneur de manière plus approfondie, y compris grâce à l’histoire familiale. Je me souviens que pendant cette période, l’Esprit m’a poussé à aller rendre visite à mon père dans l’Idaho. Je ne l’avais pas vu depuis quelques années, et la dernière fois que nous nous étions rencontrés, nous étions repartis en mauvais termes. Je me suis sentie inspirée d’y aller le lendemain. J’étais hésitante, car je savais que cela ouvrirait probablement la voie à la peine, à la frustration, à la colère et à d’autres choses que je ne me sentais pas capable de gérer à ce moment-là. Mais l’incitation était claire, alors j’ai envoyé un message à mon père pour lui dire que je venais.
Le lendemain matin, j’ai conduit pendant plusieurs heures. C’était un dimanche, et la Sainte-Cène était alors administrée à la maison, j’ai donc prévu de prendre la Sainte-Cène pendant que j’étais chez lui. Je me rappelle être arrivée devant la maison de mon père. Il est rapidement sorti et m’a serré dans ses bras, ce qui m’a un peu surprise. Je me suis ensuite assise tranquillement dans sa modeste maison pendant qu’il préparait le pain et l’eau de la Sainte-Cène. Nous avons humblement chanté un cantique, puis il s’est agenouillé et a fait les prières.
Je me souviens bien de ce moment : une personne imparfaite, qui faisait son possible, s’agenouillait et bénissait les emblèmes du corps et du sang du Sauveur. Et moi, encore une personne imparfaite, qui faisait son possible, et qui prenait les emblèmes sacrés. Tous deux cherchant à se repentir, à pardonner et à recevoir la guérison. À la fois renouvelant nos alliances et faisant de nouvelles alliances26 avec Dieu.
Après la Sainte-Cène, nous avons étudié les Écritures de la semaine concernant Alma le Jeune et son changement de cœur27. Puis, après le dîner et une courte promenade avec mon père, je suis rentrée tranquillement à la maison. Je n’ai pas dit grand-chose pendant cette visite ; j’avais l’impression d’observer ce qui se passait pendant que l’Esprit interprétait ce que je voyais et ressentais.
Cette expérience représentait un petit effort, un petit changement en moi, qui ont mené à plusieurs autres changements dans ma vie et dans ma relation avec mon père. La situation n’est pas encore parfaite, mais je ne pense pas que cela ait autant d’importance pour le Seigneur que l’état de nos cœurs, si nous le recherchons ou si nous faisons notre possible. Je sens que le Seigneur prend soin de ma famille et nous aide pas à pas.
Je témoigne que Dieu aime les familles. Il désire les guérir et les bénir, et les aider à grandir. Au fur et à mesure que vous vous rapprochez de Dieu dans votre relation d’alliance, l’Esprit vous poussera, que ce soit par une inspiration forte ou subtile, à entretenir vos relations et à faire ce qu’il faut pour apporter les bénédictions que Dieu vous offre dans votre famille et vos autres relations, à la fois ici sur terre et à ceux qui se trouvent au-delà du voile.
Quand le Sauveur instruisait et bénissait la femme au puits, il a décrit une source d’eau jaillissant en chacun de nous.
Jésus a demandé à boire à la femme accablée et lui a dit que si elle avait su qui il était, elle lui aurait demandé à boire et il lui aurait donné de l’eau vive.
Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ?
Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même […] ?
Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui comme une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle28.
Notre Père céleste et notre Sauveur veulent vous donner une abondance de bénédictions ; une source personnelle d’eau vive, grâce à vos alliances. Les alliances libèrent le pouvoir de la prêtrise, ce qui libère les bénédictions de l’expiation du Sauveur.
Russell M. Nelson, président de l’Église, a enseigné que : « Chaque personne qui contracte des alliances dans les fonts baptismaux et les temples, et qui les respecte, bénéficie d’un accès plus grand au pouvoir de Jésus-Christ. Réfléchissez à cette merveilleuse vérité29 ! »
Ce pouvoir multiplie vos ressources et vos capacités comme une source d’eau vive qui vous permet d’affronter les défis de la vie et vous aide même à connaître la joie au milieu des épreuves. Ce pouvoir se manifeste par la compagnie de son Esprit30.
En réfléchissant à cette source d’eau vive en chacun de nous, j’ai pensé à quelque chose que j’ai souvent vu lors de mes randonnées dans le sud de l’Utah. Cet été, j’ai fait une randonnée avec mes sœurs dans une région isolée du parc national de Canyonlands. C’est un paysage étonnant et tranquille avec des canyons, des prairies et des rochers rouges. Tout au long de cette magnifique et plutôt difficile randonnée de dix-neuf kilomètres, j’ai été particulièrement attirée par la fonction de la croûte foncée et bosselée qui se formait au bord des sentiers. C’est ce qu’on appelle la croûte de sol biologique31. Et à l’étonnement de mes compagnons de randonnée, j’ai passé pas mal de temps à prendre des photos de ce sol fascinant.
En me renseignant sur la croûte biologique de sol et sur sa formation, j’ai appris qu’il y a des cyanobactéries dans le sol qui sont en dormance lorsqu’il est sec. Lorsque le sol est mouillé, les bactéries se déplacent dans le sol et laissent derrière elles des fibres collantes qui forment une toile qui relie les particules du sol. Cela crée une croûte épaisse. La croûte contrôle l’érosion afin que les sédiments ne soient pas emportés par la pluie ou par le vent. C’est pourquoi cette région n’est pas couverte de dunes de sable.
Cette croûte sert également d’éponge, absorbant et retenant l’eau pour que les plantes puissent survivre à la sécheresse et à la chaleur. Au fil du temps, d’autres organismes se multiplient également dans le sol et, ensemble, ils créent une croûte vivante qui donne vie au désert. Cette croûte vivante, apparemment simple, permet de préserver la vie dans un environnement où il ne devrait pas y avoir de vie ! Pourtant, elle permet la survie des plantes, des animaux sauvages et même des humains. Quelle incroyable création !
La croûte, bien que puissante dans sa capacité à maintenir la vie, est très délicate et peut facilement être écrasée et tuée par un pied humain. La croûte biologique met du temps à se développer, et une croûte mature peut mettre cinquante ans à mûrir32.
Tout comme cette vaste croûte biologique nourrit la vie et apporte de l’aide, notre relation d’alliance avec Dieu crée un écosystème personnel qui nous nourrit et qui nourrit ceux qui nous entourent, dans le désert aride de notre vie.
Comment cela est-il possible ? Grâce aux eaux vives de Jésus-Christ : son expiation. En respectant nos alliances avec Dieu, nous recevons le pouvoir de sa prêtrise – le pouvoir de son expiation – qui accroît nos capacités comme une source d’eau inépuisable. Nous recevons une plus grande capacité à résoudre les problèmes, une plus grande capacité à ressentir et à compter sur l’amour et l’approbation divins, une plus grande capacité à résister au péché, une plus grande capacité à recevoir la paix et la joie, une plus grande aptitude à persévérer, une plus grande capacité à se repentir et à grandir, plus de patience et une plus grande capacité à recevoir des conseils et de la protection.
Votre lien d’alliance avec Dieu se développera et se renforcera tout comme le fait la croûte de terre vivante année après année ; il faut du temps pour qu’il se développe. Et cela bénira les autres, car c’est précisément ce que fait l’amour de Dieu ainsi que l’expiation du Sauveur. Ils apportent la vie et la lumière au monde sombre et moribond. Ils apportent de la joie et de l’espoir à un cœur déprimé.
J’ai vu cela dans ma vie. Au fur et à mesure que ma relation d’alliance se renforce, ma capacité à aimer Dieu de tout mon cœur et à faire sa volonté s’accroît également.
Cette relation est à la fois source de vie et d’autonomie. Tout comme la croûte biologique se développe progressivement en dépit des conditions difficiles, votre relation avec Dieu peut se développer progressivement en dépit des conditions difficiles du monde. Dans votre relation d’alliance, vous trouverez refuge contre les attentes et l’approbation du monde. Au fur et à mesure que votre relation avec Dieu se développe et grandit, votre écosystème spirituel fait de même, et votre croûte biologique s’épaissit et devient résistante aux forces érosives du monde. Vous ne serez pas emportés par tout vent de tentation ou emportés par les tendances de la société. Lorsque vous devrez traverser les périodes éprouvantes de chaleur et de sécheresse qui surviendront dans votre vie, vous ne serez pas privés d’eau ni de nourriture.
Protégé par votre relation d’alliance avec Dieu, il vous aidera à vous repentir, à résister à la tentation et à créer dans votre vie des sanctuaires où règnent la paix, le pardon, la guérison, la sécurité et la progression personnelle.
Dieu nous fait prospérer dans nos déserts. Avec Dieu, nous pouvons prospérer dans le désert ; sans Dieu, même dans une terre fertile, nous ne pouvons finalement pas prospérer.
Il est intéressant de noter que Dieu nous montre à de nombreuses reprises dans les Écritures un peuple conduit et préservé dans les terres arides et les déserts : Abraham et Sarah, Moïse et les enfants d’Israël, Néphi et Léhi et leurs familles qui traversaient le désert, et les premiers saints qui voyageaient vers l’ouest jusqu’à ce désert dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Pourquoi juxtaposer la vie et le désert aride ? Je pense que le Seigneur veut nous montrer que c’est par son pouvoir et son amour pour nous qu’il est possible d’avoir la vie dans le sens spirituel et dans le sens temporel, même dans les situations les plus difficiles. Il veut qu’on exerce notre foi en lui, qu’on progresse et qu’on reçoive une plus grande joie. Notre relation d’alliance avec Dieu est plus importante que la situation de notre vie. Le vrai équilibre vient de la foi en notre Sauveur, Jésus-Christ. Il est notre soutien et notre secours ultime.
Pour terminer, je voudrais partager les paroles de notre prophète :
Si vous et moi voulons résister aux périls et aux pressions à venir, il est impératif que nous ayons chacun une fondation spirituelle inébranlable bâtie sur le roc de notre Rédempteur, Jésus-Christ. […]
Le temple est au cœur du renforcement de notre foi et de notre résilience spirituelle parce que le Sauveur et sa doctrine sont le cœur même du temple… Ses ordonnances essentielles nous lient à lui à travers les alliances sacrées de la prêtrise. Puis, si nous gardons nos alliances, il nous dote de son pouvoir guérisseur et fortifiant. Et combien nous aurons besoin de son pouvoir dans les jours à venir33 !
J’aime aller à la maison du Seigneur pour me libérer du monde.
Je vous invite à vous rendre aussi souvent que possible dans sa sainte maison pour apprendre à le connaître, pour recevoir son amour et pour vous armer du pouvoir de sa prêtrise34. Il y aura toujours des moments où nous devrons faire preuve d’une plus grande foi au Sauveur. Et nous pouvons nous préparer à ces moments en le choisissant aujourd’hui (même quand cela nous paraît insignifiant) en respectant nos alliances et en apportant aux autres le soulagement qu’il offre.
Si vous n’avez pas encore reçu les bénédictions de la maison du Seigneur, je vous invite à étudier les bénédictions liées aux alliances du temple et au pouvoir de la prêtrise, et à apprendre ce que Dieu désire pour vous. Ces bénédictions vous sont destinées ! Dieu désire que tous ses enfants, chacun et chacune, « jouissent des bénédictions de son alliance35 » et retournent chez eux en sa présence. N’attendez pas36 pour recevoir son secours, son pouvoir et son aide.
Le président Nelson a déclaré :
Si je pouvais parler à chaque homme et à chaque femme qui espère se marier, mais n’a pas encore trouvé de compagnon (de compagne) éternel(le), je vous exhorterais à ne pas attendre le mariage avant d’être doté dans la maison du Seigneur. Commencez maintenant à apprendre et à faire l’expérience de ce que signifie être armé du pouvoir de la prêtrise.
À tous ceux parmi vous qui ont contracté les alliances du temple, je vous supplie de constamment chercher, dans la prière, à comprendre les alliances et les ordonnances du temple. Des portes spirituelles s’ouvriront. Vous apprendrez comment écarter le voile entre les cieux et la terre, comment demander aux anges de Dieu de vous aider, et comment mieux recevoir les directives des cieux37.
Quelles puissantes bénédictions nous attendent ! Notre Père céleste désire vous bénir, frères et sœurs. Il vous aime et désire votre bonheur et votre paix. Il désire vous bénir par vos alliances. Vous avez droit aux bénédictions d’une relation d’alliance si vous choisissez Jésus-Christ et son aide indéfectible.
Je témoigne que Jésus-Christ vit. Il est le Fils unique du Père. Il est venu sur cette terre, a souffert des tourments et des angoisses inimaginables et est mort pour vous et moi, afin que, grâce à lui, nous puissions être rachetés et vraiment libérés si nous nous repentons. Les alliances et les ordonnances de son Évangile ont été rétablies sur la terre. Je sais que notre Père céleste vous aime et que le Sauveur du monde se tient prêt à vous bénir. Je témoigne de ces choses, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.
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Notes
Lors du séminaire des dirigeants de mission en juin 2019, après avoir pris la Sainte-Cène, avant son message officiel, le président Nelson a dit : « La pensée m’est venue que le fait pour moi de faire une alliance aujourd’hui est beaucoup plus important que le message que j’ai préparé. En prenant la Sainte-Cène, j’ai fait l’alliance que je serais disposé à prendre sur moi le nom de Jésus-Christ et que je suis disposé à obéir à ses commandements. J’entends souvent dire que nous prenons la Sainte-Cène pour renouveler les alliances faites lors du baptême. C’est vrai, mais c’est beaucoup plus que cela. J’ai fait une nouvelle alliance. Vous avez fait de nouvelles alliances. […] En contrepartie de celles-ci, Dieu déclare que nous aurons toujours son Esprit avec nous. Quelle bénédiction ! » [Note de bas de page 18 dans Renlund, « Un engagement indéfectible envers Jésus-Christ », Le Liahona, novembre 2019 ; voir aussi Nelson, cité dans David A. Bednar, « Afin que nous nous souvenions toujours de lui », Le Liahona, juin 2023]
Kristin M. Yee, deuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a prononcé ce discours lors d'une réunion spirituelle le 24 octobre 2023.