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Réunion spirituelle

Doux et humble

du Collège des douze apôtres

21 octobre 1986

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Il faut donc faire preuve de douceur pour réussir spirituellement, que ce soit dans le domaine intellectuel, dans la maîtrisedu pouvoir, dans la dissolution de l’orgueil personnel ou dans les défis et la routine de la vie. La douceur permet de vivre « quotidiennement dans les actions de grâces », même dans les périodes pénibles de la vie.

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Porter son joug

La douceur est loin d’être une priorité pour les mortels, mais elle est si importante pour Dieu : « Car nul n’est acceptable devant Dieu, si ce n’est ceux qui sont doux et humbles de cœur » (Moroni 7:44). Les exigences rigoureuses de la vie de disciple ne peuvent être remplies sans l’enseignement apporté par la douceur : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11:28). Jésus, charpentier, « avait sans doute fabriqué des jougs » avec Joseph (Interpreter’s Dictionary of the Bible, vol. 4 [New York : Abingdon Press, 1962], p. 925), et c’est ainsi que le Sauveur nous a donné cette merveilleuse métaphore (voir Matthieu 11:20). Contrairement à l’esclavage du péché, porter son joug nous permet d’apprendre auprès du Maître du joug, ce qu’est une éducation pour l’éternité ainsi que pour la condition mortelle.

Il faut donc faire preuve de douceur pour réussir spirituellement, que ce soit dans le domaine intellectuel, dans la maîtrise du pouvoir, dans la dissolution de l’orgueil personnel ou dans les défis et la routine de la vie. La douceur permet de vivre « quotidiennement dans les actions de grâces », même dans les périodes pénibles de la vie (Alma 34:38).

Cependant, dans le monde, ceux qui sont doux sont considérés comme des personnes sympathiques mais naïves, qu’il convient d’enjamber ou de piétiner. Néanmoins, développer cette vertu est une chose étonnante rien qu’à contempler, surtout dans un monde où tellement d’autres vont dans des directions opposées. Les critères suivants montrent clairement la pertinence incontestable et la stricte substance de cette tendre vertu.

Les disciples sérieux ne sont pas seulement exhortés à faire le bien, mais aussi à ne pas se lasser de faire le bien (voir Galates 6:9 et Hélaman 10:5).

Ils sont non seulement exhortés à professer la vérité, mais aussi à professer la vérité dans la charité (voir Éphésiens 4:15).

Ils sont non seulement exhortés à supporter toutes choses, mais aussi à bien les supporter (voir D&A 121:8).

Ils sont non seulement exhortés à s’engager dans la cause de Dieu, mais aussi à être prêts à tout sacrifier, donnant, si nécessaire, la pleine mesure de leur engagement (voir Lectures on Faith 6:7).

Ils ont non seulement beaucoup de choses importantes à faire, mais ils doivent aussi se concentrer sur les choses les plus importantes, celles qui ont le plus de valeur (voir Matthieu 23:23).

Ils sont non seulement exhortés à pardonner, mais aussi à pardonner soixante-dix fois sept fois (voir Matthieu 18:21-22).

Non seulement ils doivent œuvrer à de bonnes causes, mais ils doivent aussi « œuvrer avec zèle » (voir D&A 58:27).

Il ne s’agit pas seulement de faire le bien, mais aussi de faire le bien pour les bonnes raisons.

On leur dit de s’engager sur le sentier étroit et resserré, mais on leur dit ensuite que ce n’est que le début, et non la fin (voir 2 Néphi 31:19-20).

Ils doivent non seulement endurer leurs ennemis, mais aussi prier pour eux et les aimer (voir Matthieu 5:44).

Chose étonnante, ils sont exhortés non seulement à adorer Dieu, mais aussi à s’efforcer de devenir semblable à lui ! (Voir Matthieu 5:48 ; 3 Néphi 12:48, 27:27).

Au milieu de tout cela, un jour de sabbat leur est accordé pour se reposer, pendant lequel ils accomplissent l’œuvre la plus belle mais souvent la plus difficile de toutes.

À part les personnes les plus douces, qui pourrait envisager d’entreprendre un voyage aussi éprouvant ?

L’énumération précédente est certainement une confirmation du rôle crucial de la douceur dans la vie des disciples sérieux. Donc, si nous apprenons vraiment du Sauveur, ce sera en prenant sur nous le joug de ces expériences.

Cette formation est très rentable, mais très rigoureuse. Cependant, il n’y a « pas d’autre chemin ». De plus, lorsque nous sommes sous ce joug, il se peut que nous recevions beaucoup plus de formation que nous ne l’aurions souhaité. En outre, pour réussir spirituellement, on ne peut retirer le joug de Jésus à mi-chemin dans le sillon de la vie, même si l’on a fait un grand effort jusqu’à ce point ; nous devons persévérer jusqu’à la fin.

La clé pour devenir un meilleur disciple

Paul n’a-t-il pas parlé comme quelqu’un qui connaissait « la communion [des] souffrances [du Christ] » (Philippiens 3:10) ? N’est-il pas dit que la douceur est si importante que Dieu nous met à l’épreuve pour nous garder humbles (Éther 12:27) ? Pierre n’a-t-il pas écrit que les chrétiens doivent s’attendre à connaître de terribles épreuves (1 Pierre 4:12) ? En outre, lorsque le disciple approfondit sa relation avec le Seigneur, il peut périodiquement avoir des problèmes de « relations publiques » avec les autres, étant mal interprété et mal compris. Il devra parfois prendre sur lui des critiques. La douceur est donc la clé pour devenir un meilleur disciple.

La conversation entre Jésus et un jeune homme juste montre qu’une qualité absente ne peut pas être entièrement compensée, même par d’autres qualités, louables ou non.

Le jeune homme lui dit : J’ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ?

Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.

Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. [Matthieu 19:20-22]

Dans ce cas, l’absence de douceur a empêché le jeune homme de se soumettre, ce qui a influencé sa décision et les conséquences qui en ont découlé.

Il semble qu’il n’y ait « aucun autre moyen » d’apprendre certaines choses que par les expériences pratiques etpertinentes. Heureusement, le commandement : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11:29), s’accompagne d’une promesse compensatoire de Jésus : « Et vous trouverez du repos pour vos âmes. » C’est un repos très spécial. Il comprend certainement le repos qui résulte du fait de se défaire de certains fardeaux inutiles : l’insincérité fatigante, l’hypocrisie épuisante et la quête pénible de louanges, de félicitations et de pouvoir. Ceux d’entre nous qui échouent, d’une manière ou d’une autre, échouent souvent parce qu’ils portent de lourds bagages inutiles. Ainsi surchargés, il nous arrive de trébucher et de nous apitoyer sur notre sort.

Nous n’avons pas besoin de porter de tels bagages. Cependant, quand nous ne sommes pas doux, nous résistons aux instructions de notre conscience et aux conseils de notre famille, de nos dirigeants et de nos amis. Que ce soit pour cause de préoccupation ou d’orgueil, les signaux d’alarme passent inaperçus ou sont ignorés. Cependant, si nous sommes suffisamment doux, cela nous aidera non seulement à nous débarrasser des fardeaux inutiles, mais nous empêchera également de nous embourber dans la fange de l’apitoiement de soi. De plus, la vraie douceur a un métabolisme qui nécessite en réalité très peu d’éloges ou de reconnaissance, choses qui, de toute façon, font généralement défaut. La plupart du temps, l’éponge de l’égoïsme absorbe rapidement tout ce qui se trouve en vue, y compris les éloges destinés aux autres.

Les disciples doivent se faire « un cœur nouveau » en éprouvant un « grand changement » de cœur (Ezéchiel 18:31 ; Alma 5:12-14). Pourtant, nous ne pouvons pas nous faire un « cœur nouveau » tout en portant nos vieux griefs. De même que les guerres civiles se prêtent à la préservation passionnée d’anciens griefs, de même les guerres civiles au sein de l’âme individuelle – entre l’homme naturel et l’homme potentiel – entretiennent les vieux affronts et les injustices perçues, sauf chez les doux.

Ne trouve-t-on pas une profonde humilité dans le Christ omnipotent, le majestueux Faiseur de miracles, qui a admis : « Je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5:30) ? Jésus n’a ni abusé ni douté de son pouvoir, mais il ne s’est jamais interrogé sur sa source non plus. Au lieu de cela, nous, les mortels, même si nous sommes modestes autrement, sommes parfois tout à fait disposés à afficher nos réussites passées, comme si nous les avions faites nous-mêmes. D’où ce rappel qui donne à réfléchir :

Garde-toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses.

Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir afin de confirmer, comme il le fait aujourd’hui, son alliance qu’il a jurée à tes pères. [Deutéronome 8:17-18]

La douceur est particulièrement nécessaire pour œuvrer dans la vigne du Seigneur. C’est une œuvre si modeste, selon le jugement du monde. Il n’est pas étonnant, comme l’a écrit un prophète, qu’il y ait relativement « peu d’ouvriers » dans la vigne du Seigneur. De plus, l’œuvre du Seigneur ne s’accomplit généralement pas dans un paysage paradisiaque mais, dit Jacob, dans « le coin le plus pauvre de toute la terre de [la] vigne » (voir Jacob 5:21, 70). Les Césars du monde entier ne prêtent guère attention à ces ouvriers.

Si Jésus n’avait pas été doux et humble de cœur lorsqu’« une foule armée d’épées et de bâtons » (Marc 14:43) est venue l’enlever, il aurait pu résister à son destin. Avec Judas à sa tête, cette cohorte « vint là avec des lanternes [et] des flambeaux » (Jean 18:3). La multitude était tellement aveugle spirituellement qu’elle avait besoin de lanternes pour reconnaître et arrêter la « Lumière du monde » !

Bien qu’il soit en réalité le Créateur de ce monde, la terre étant son marchepied, la disposition qu’avait Jésus de se « dépouill[er] lui-même » dès sa naissance offre l’une des plus grandes leçons dans l’histoire humaine. Le chef-serviteur, qui « s’est dépouillé » dans la condition mortelle, sera un jour celui devant lequel tout genou fléchira et dont toute langue confessera le nom (voir Philippiens 2:10-11). Jésus a humblement maintenu son cap inégalé.

Brigham Young, qui a maintenu un moindre mais très impressionnant cap, connaissait à la fois la fatigue du dirigeant et le repos promis par Jésus. Il a donné des conseils à ceux qui étaient moins assurés spirituellement et plus inquiets de l’avenir :

C’est l’œuvre du Seigneur. J’en sais assez pour laisser le royaume tranquille et faire mon devoir. C’est le royaume qui me porte, ce n’est pas moi qui porte le royaume. Je voyage dans le bon vieux navire de Sion, et il me garde en sécurité au-delà des éléments qui font rage. [JD 11:252]

À notre époque, certains d’entre nous ont entendu le regretté LeGrand Richards déclarer qu’il ne s’inquiétait pas de l’Église, car c’est l’Église du Seigneur, « alors je le laisse s’en soucier ! »

La douceur n’est pas non plus étrangère aux dirigeants sages du monde. L’épisode suivant de la vie de George Washington impliquait une mutinerie potentielle :

Washington convoqua les officiers mécontents le 15 mars 1783. […] Il commença à parler prudemment à partir d’un manuscrit, concernant la proposition « d’abandonner notre pays à l’heure la plus extrême de sa détresse, ou de tourner nos armes contre lui […] ». Washington en appela simplement et honnêtement à la raison, à la retenue, à la patience et au devoir, toutes les bonnes vertus ennuyeuses.

Et puis Washington trébucha en lisant. Il plissa les yeux, s’arrêta, et tira de sa poche de nouvelles lunettes.

« Messieurs, vous devez me pardonner, » dit-il en s’excusant. « J’ai grisonné à votre service et maintenant je deviens aveugle. »

La plupart de ses hommes n’avaient jamais vu le général porter des lunettesLes hommes se sont dit, oui, huit années difficiles. Ils se sont rappelé le vigoureux cultivateur pur-sang de 1775 ; maintenant, ils voyaient […] un homme grand et bon, comme un père, devenu vieux. Beaucoup de ces guerriers ont pleuré. Et le complot de Newburgh s’est dissout. [Bart McDowell, The Revolutionary War: America’s Fight for Freedom (Washington, D.C. : National Geographic Society, 1967), p. 190-191]

Le dirigeant doux, ayant l’humilité d’esprit (voir Colossiens 3:12), n’est pas seulement plus facile à enseigner, mais il est aussi plus libre. Même dans la routine, il est libéré, par exemple, de la responsabilité d’être l’unique, ou même la principale source d’idées pour le groupe. Il ne doit pas non plus être l’unique source de la mémoire de son groupe. Il permet aux autres de rendre compte de ce qu’ils observent à la lumière de ce que Samuel Coleridge appelait la « lanterne de la poupe » de l’expérience et de l’histoire. L’individu doux se préoccupe davantage de la lumière de la proue, qui éclaire vers l’avant.

Il n’a pas besoin de craindre de féliciter, de peur que l’on ne prenne l’avantage sur lui. Il suit le modèle brillant du Père et du Fils qui se réjouissent des réussites des autres. Après tout, Jésus, le dirigeant doux et humble de cœur, n’avait pas besoin d’avant-garde ou de gens payés avec des fanfares et des banderoles : « Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur […] un ânon » (Matthieu 21:5).

La véritable éducation

La douceur d’esprit n’est pas seulement essentielle au salut. Elle est aussi essentielle si l’on veut connaître un véritable développement intellectuel, en particulier celui qui permet de mieux comprendre les grandes réalités de l’univers. Cette douceur est l’amie, et non l’ennemie, de la véritable éducation. Étienne a parlé de Moïse : « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, et il était puissant en paroles et en œuvres » (Actes 7:22). Bien que Moïse fût un homme instruit, il était un homme doux, « plus qu’aucun homme sur la surface de la terre » (Nombres 12:3). C’est ainsi qu’il a pu apprendre et qu’il a appris des choses qu’il n’avait jamais supposées (voir Moïse 1:10).

Comme l’a prévenu Paul, un homme bien éduqué, l’approche aveugle ou arrogante de l’apprentissage ne permet pas de distinguer entre l’ivraie et le grain. C’est pourquoi certains sont fiers, « apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 3:7). Il n’est donc pas surprenant que l’accent soit mis, à juste titre, sur la nécessité de faire preuve de douceur intellectuelle, c’est-à-dire d’humilité d’esprit.

La douceur est donc bien plus qu’un attribut passif qui ne fait que repousser l’impolitesse. Il s’agit plutôt d’un activisme spirituel et intellectuel : « Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel, et à enseigner au milieu d’Israël les lois et les ordonnances » (Esdras 7:10 ; voir aussi 2 Chroniques 19:3, 20:33). Le doux Néphi, en fait, a dénoncé la passivité de ceux qui « ne veulent pas rechercher la connaissance, ni comprendre la grande connaissance, lorsqu’elle leur est donnée avec clarté » (2 Néphi 32:7). Hélas, la plupart ne recherchent pas ces dons. Ils se contentent d’une compréhension superficielle ou d’une connaissance générale des choses spirituelles (voir Alma 10:5-6). Cet état peut dénoter soit de la paresse, soit, dans le cas d’Amulek, des préoccupations liées aux soucis du monde.

La douceur intellectuelle est un défi persistant et particulier. Sans elle, nous ne sommes pas intellectuellement ouverts aux choses que « [nous n’avions] jamais supposé[es] » (voir Moïse 1:10). Hélas, certains sont arrivés à des conclusions bornées et erronées et ne souhaitent pas vraiment restructurer leur conception des choses. Certains craignent d’être secoués ou édifiés par de nouvelles informations.

Les chaînes de l’orgueil

Tout comme la douceur est présente dans toutes nos vertus, l’orgueil est présent dans tous nos péchés. Quelle que soit son apparence momentanée et séduisante, l’orgueil, comme le souligne Henry Fairlie, est l’ennemi : « le premier des péchés » (Henry Fairlie, The Seven Deadly Sins Today [Washington, D.C. : New Republic Books, 1978], p. 39).

Il est vrai que la personne douce ne déchiffre pas toujours parfaitement ce qui lui arrive ou ce qui se passe autour d’elle. Cependant, même s’il ne « connaî[t] pas la signification de tout », il sait que le Seigneur l’aime (voir 1 Néphi 11:17). Il peut se sentir dépassé, mais, contrairement aux orgueilleux, il n’est pas hors de contrôle. En fait, dans certains moments, il est important pour nous d’être « calmes et [de savoir] qu’ [il est] Dieu » (Psaumes 46:11). Même les disciples éloquents ont leur part de certitude silencieuse !

Le « repos » que Jésus promet à ceux qui sont doux, bien qu’il ne nous épargne pas l’adversité ou la formation, nous donne donc la paix spéciale qui découle de « l’humilité de l’esprit ». La gestion douce du pouvoir et des responsabilités nous libère des lourdes chaînes écrasantes de l’orgueil ; aussi scintillantes et polies soient-elles, ce sont toujours des chaînes.

La douceur nous protège aussi de la fatigue liée au fait d’être facilement offensés. Tant de personnes n’attendent que d’être offensées. Elles sont tellement préoccupées par la possibilité qu’elles ne seront pas traitées équitablement qu’elles invitent presque à la réalisation de leur crainte ! Ceux qui sont doux, qui ne sont pas dans un état d’alerte si fatigant, trouvent le repos face à cette forme de fatigue.

Aussi douloureuse que soit la chute du sommet de l’orgueil, elle peut parfois s’avérer nécessaire. Peu d’entre nous échappent à ces douleurs. Même alors, il faut ensuite faire attention à ne pas continuer sa descente dans la fange de l’apitoiement de soi. La douceur nous permet, après une telle chute, de nous relever, mais sans faire de reproches aux autres. De manière miséricordieuse, la douceur nous permet de conserver les impressions réalistes et légitimes de l’abondance de nos bénédictions en ce qui concerne les choses fondamentales de l’éternité. Ainsi, nous ne sommes pas aussi facilement offensés par les déceptions du jour, qui semblent être déjà suffisamment nombreuses.

Quand nous serons ainsi spirituellement installés, nous sommes également moins prompts à murmurer et à nous plaindre. En effet, à force de murmurer, nous risquons de devenir trop forts, trop malins. Nous pouvons même attirer un public trop large. En outre, ce qui, pour celui qui murmure, n’est qu’une plainte passagère, peut devenir, pour celui qui l’écoute, une cause qui l’amènera à quitter l’Église.

Ceux qui sont doux ne se soucient pas de la prééminence orgueilleuse, y compris des considérations de grandeur. Les humbles ne s’inquiètent pas, par exemple, de considérations quantitatives. Le Seigneur a calmé cette crainte il y a des siècles.

Ce n’est pas parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples.

Mais, parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. [Deutéronome 7:7-8]

Avec des oreilles pour entendre

Lorsque le Seigneur a déclaré : « Mes brebis entendent ma voix […] et elles me suivent » (Jean 10:27), ce n’était pas seulement une indication qu’une profonde reconnaissance et familiarité serait à l’œuvre ; cela révélait également un autre rôle de la douceur opérationnelle : écouter suffisamment longtemps et humblement pour qu’une telle reconnaissance se produise.

Être prêt avec les oreilles pour entendre a été nécessaire dans toutes les dispensations, mais jamais plus qu’après le Rétablissement. Le « rétablissement de toutes choses » (Actes 3:21) a mis fin à des siècles de privations, mais il va à contre-courant des sociétés séculières insouciantes. Donc, même si les vérités du Rétablissement sont « de nouveau parmi les enfants des hommes », elles ne sont utiles que pour « tous ceux qui croient » (Moïse 1:40-41). Pourtant, parmi ceux qui s’égarent, il y a d’ « humbles disciples du Christ » qui se trompent seulement « parce qu’ils sont instruits par les préceptes des hommes » (2 Néphi 28:14). En outre, le royaume de l’adversaire « va trembler » afin que ceux qui sont disposés puissent être « incités au repentir » (2 Néphi 28:19). Ceux qui sont doux comprennent ces réalités.

La douceur implique également une réceptivité qui nous aide à surmonter l’accumulation des pierres d’achoppement et des rochers de scandale ; nous pouvons les transformer en tremplins et parvenir à une vision plus profonde et plus complète de la vie. Évidemment, Philippe a fait preuve de réceptivité et de douceur quand il a reconnu que Jésus était le Messie dont Moïse avait parlé (Jean 1:45). Évidemment, Paul avait aussi la vision d’ensemble quand il a expliqué que Moïse avait renoncé, par choix, à la vie privilégiée à la cour de Pharaon pour se consacrer au service de Jésus (Hébreux 11:24-27). Néanmoins, les pierres d’achoppement et les rochers de scandale sont réels. En fait, ces rochers offensants (voir Ésaïe 8:14-15) peuvent s’avérer insurmontables, à moins que nous ne possédions cet attribut de douceur, facilitant la promesse d’accès à la grâce de Dieu.

Même si c’était le seul avantage, l’une des raisons pour lesquelles on développe une plus grande douceur est d’avoir plus facilement accès à la grâce de Dieu. Le Seigneur promet que sa « grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient » (Éther 12:26). De toute façon, seuls ceux qui sont doux savent profiter pleinement de son aide.

La douceur s’accompagne d’une nuée d’autres avantages. Le prophète Mormon (voir Moroni 7:43-44) a observé que sans la douceur, il ne peut y avoir de foi, d’espérance ou de charité. De plus, la rémission de nos péchés apporte une douceur supplémentaire, ainsi que le précieux don du Saint-Esprit, ou Consolateur (Moroni 8:26). Seuls ceux qui sont doux pourront recevoir et conserver ces bénédictions divines. Quant à la joie véritable, nul ne la reçoit, « si ce n’est celui qui est vraiment pénitent et recherche humblement le bonheur » (Alma 27:18).

En premier lieu, nous ne pouvons même pas avoir une foi véritable sans être doux et humble de cœur (Moroni 7:43-45). Ainsi, nous serons remplis plus facilement de foi, d’espérance, d’amour, de connaissance et de confiance. Nous connaîtrons ainsi la réponse à ce qu’Amulek appelait la « grande question » (voir Alma 34:5), qui est de savoir s’il existe réellement un Christ sauveur et rédempteur. C’est par le pouvoir du Saint-Esprit que nous savons que Jésus est le Christ, qu’il a vécu et qu’il vit. Ainsi, ce sont les doux qui reçoivent les grandes réponses à la « grande question », se réjouissant du « grand et dernier sacrifice » (Alma 34:10).

Se préparer pour l’éternité

Puisque la vie dans l’Église met en évidence, parfois de manière douloureuse, nos propres défauts, ainsi que les défauts des autres, nous sommes destinés à être périodiquement déçus de nous-mêmes et des autres. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’il en soit autrement dans un royaume où, au départ, non seulement le filet ramasse « de toute espèce », mais où ceux de « toute espèce » sont également à différents stades de développement spirituel (voir Matthieu 13:47). Quand les gens « laiss[ent] les filets » (voir Matthieu 4:20 et Marc 1:18), ils arrivent tels qu’ils sont. Ils ont entamé le processus de changement, mais leurs bagages témoignent encore de leur passé. Par conséquent, la vie de disciple est un voyage de développement qui exige de la patience, de la compréhension et de la douceur de la part de tous ceux qui rejoignent la caravane. Ensemble, nous nous retirons d’un monde et nous préparons à un autre monde bien meilleur.

La douceur et la patience sont intimement liées. S’il y a trop de hâte, il ne peut y avoir ni longanimité, ni étirementprogressif de l’âme, ni repentir. Avec trop peu de temps pour absorber, assimiler et appliquer les vérités déjà données, nos capacités ne seraient pas pleinement développées. Les perles jetées devant nous resteraient introuvables, non récoltées et non appréciées. Il faut du temps pour se préparer pour l’éternité.

Car il donnera aux fidèles ligne sur ligne, précepte sur précepte, et je vous mettrai ainsi à l’épreuve. [D&A 98:12]

Je donnerai aux enfants des hommes ligne sur ligne, précepte sur précepte, un peu ici et un peu là ; et bénis sont ceux qui écoutent mes préceptes et prêtent l’oreille à mes recommandations, car ils apprendront la sagesse ; car à celui qui reçoit, je donnerai davantage. [2 Néphi 28:30]

Ceux qui sont doux sont également moins enclins à demander mal dans leurs prières (voir Jacques 4:3). Étant plus facilement satisfaits de la vie, ils sont moins enclins à demander ou à agir égoïstement.

À bien des égards, la sage interaction entre notre libre arbitre et les desseins aimants de Dieu à notre égard est grandement facilité par notre douceur. S’il n’en était pas ainsi, au mieux, nous nous offririons avec orgueil à Dieu, mais seulement tels que nous sommes aujourd’hui : « à prendre ou à laisser », une offrande inacceptable. Au contraire, la seule personne qui aurait vraiment pu faire cela s’est soumise humblement à la volonté formatrice du Père (voir Alma 7:11-12).

Si Judas était doux au lieu d’être orgueilleux et craintif, il aurait pu être sauvé même après avoir quitté la dernière Cène. Il aurait pu revenir plus tard, discrètement et humblement, rejoindre ses collègues apostoliques, après avoir décidé tardivement de ne pas commettre l’acte ignoble. La douceur peut nous sauver de nous-mêmes, même lorsque nous sommes profondément enfoncés dans nos erreurs, même lorsque les autres ne nous laissent aucune chance.

La perspective limitée par rapport à la réalité

La douceur épanouit les âmes, mais sans hypocrisie. En revanche, la « mesquinerie d’âme » (D&A 117:11) garantit que l’on n’aura qu’une conception limitée de la réalité. Caïn avait cette perspective limitée lorsqu’il a tué Abel et qu’il s’est ensuite glorifié en disant : « Je suis libre » (voir Moïse 5:33). Libre ? Oui, libre d’être « errant et vagabond » dans le vaste désert qu’il avait fait de sa propre vie (Moïse 5:39). Le désir de Caïn de posséder les troupeaux d’Abel et le fait qu’il ait été offensé que le sacrifice d’Abel ait été accepté ont tous deux joué un rôle dans sa chute. De plus, l’orgueilleux Caïn « rejeta le conseil supérieur qui venait de Dieu » (Moïse 5:25).

La perspective limitée et myope se prête également, comme l’a dit le Seigneur, à convoiter « la goutte », tout en négligeant « ce qu’il y a de plus important » (D&A 117:8). Malgré tous nos efforts, il semble que nous ne saisissons pas, par exemple, les implications de cette question posée par le Seigneur :

Car n’ai-je pas fait les oiseaux du ciel, ainsi que les poissons de la mer et les animaux des montagnes ? N’ai-je pas fait la terre ? Ne tiens-je pas les destinées de toutes les armées des nations de la terre ? [D&A 117:6]

Il n’est donc pas étonnant que le Seigneur nous rappelle à nous, mortels avides de biens : « Que sont les biens pour moi ? » [D&A 117:4]

Moi, le Seigneur, j’ai déployé les cieux et bâti la terre, mon œuvre, et tout ce qui s’y trouve est à moi. [D&A 104:14]

Un jour, il partagera tout ce qu’il possède avec les doux. Pour tous les autres, quels que soient leurs biens éphémères, la clause de réversion du Créateur prendra effet.

Ceux qui sont doux comprennent aussi une autre réalité, à savoir que c’est notre foi et notre patience qui doivent être mises à l’épreuve, autant ou plus que toute autre chose (voir Mosiah 23:21). Cependant, nos épreuves se produisent dans le contexte de cette promesse précieuse :

C’est ainsi que Dieu a fourni à l’homme le moyen d’accomplir, par la foi, de grands miracles ; et c’est pourquoi il devient un grand bienfait pour ses semblables. [Mosiah 8:18]

Avant que le pouvoir n’endurcisse son cœur, Saül a connu une période où il était « petit à [ses] yeux » (1 Samuel 15:17). Cependant, la douceur n’est pas restée son invitée indésirable ; elle disparaît rapidement quand elle n’est pas souhaitée. Il est si facile pour nous de nous enorgueillir et d’être condescendants envers les autres. Un fonctionnaire dévoué qui a servi avec compétence en tant que secrétaire privé de plusieurs Premiers ministres britanniques a observé :

La vanité est un défaut commun aux Premiers ministres […] ; et je suppose que c’est naturel au regard de l’adulation qu’ils reçoivent, mais à laquelle ils ne sont pas habitués, comme le sont les rois. [John Colville, The Fringes of Power (New York et Londres : W. W. Norton and Company, 1985), p. 79]

Les hommes « doux et humbles »

Heureusement, nous avons de beaux exemples de douceur pour nous aider, et je n’ai pas besoin de chercher plus loin que mon propre Collège.

Le président suppléant du Conseil des Douze, Howard W. Hunter, est un homme doux. Jeune homme, il a refusé un emploi dont il avait besoin parce que cela aurait coûté son emploi à une autre personne. En me réveillant après une journée de travail fatigante et poussiéreuse lors d’un déplacement en Égypte, c’est ce même homme humble qui cirait discrètement mes chaussures, une tâche qu’il espérait accomplir sans que je le sache. On peut faire preuve de douceur dans les activités quotidiennes et ordinaires.

Le Président des Douze, Marion G. Romney, est aussi un homme doux. Juste après avoir été soutenu par l’Église en tant que conseiller dans la Première Présidence, il a assisté à une réunion de jeûne et de témoignage dans sa paroisse d’origine. Le président Romney a dit à ses chers voisins, avec émotion, douceur et tendresse, qu’il était prêt à être obéissant et à soutenir toute personne appelée par le Seigneur, même si cette personne était Marion G. Romney. Tous ceux qui ont assisté à la réunion l’ont d’autant plus aimé ! On peut faire preuve de douceur même dans les moments de félicitations méritées.

Sir Thomas More a été victime d’injustice et d’ironie. Généreusement et humblement, alors qu’il était sur le point d’être martyrisé, il a dit :

Paul […] était présent et a consenti à la mort de saint Étienne, et a porté les vêtements de ceux qui l’ont lapidé, et pourtant [Étienne et Paul] sont maintenant deux saints au ciel, et ils y resteront amis pour toujours, alors j’ai confiance et […] je prie pour que, bien que vos majestés aient maintenant ici sur terre été juges de ma condamnation, nous puissions encore plus tard au ciel nous retrouver joyeusement tous ensemble, dans notre salut éternel. [Anthony Kenny, Thomas More (Oxford et New York : Oxford University Press, 1983), p. 88]

On peut faire preuve de douceur dans les moments d’injustice et de crise provoqués par des personnes moins matures.

Faisant preuve de douceur, Jésus a supporté le manque de maturité spirituelle des Douze et de ses autres disciples. Il a enduré cela tout en y remédiant. Il l’a fait sans condescendance, sans désespoir, sans cynisme et sans murmure. Il suffit de lire les prières qu’il adresse au Père en lieu et faveur de ses disciples pour se rendre compte de la perfection de son amour (voir Jean 17). Quand ses disciples méritaient d’être blâmés, il les enseignait. Bien qu’il leur ait parfois adressé des reproches, le Christ professait la vérité dans la charité (Éphésiens 4:15).

Quel contraste avec nous, mortels ! Il nous arrive de refuser des reproches, du temps, des talents et des connaissances aux autres afin de conserver un avantage apparent. Il n’est pas étonnant qu’il ne puisse jamais y avoir de consécration sans douceur. Car la consécration cherche à partager, et non à retenir.

Le disciple sérieux

Souvent, le témoignage complet ne vient « qu’après la mise à l’épreuve de votre foi » (Éther 12:6). Ces épreuves peuvent être très spécifiques. Le président Lorenzo Snow a dit un jour aux Douze de son époque : « Chacun d’entre nous qui n’a pas encore fait l’expérience doit encore la faire, c’est-à-dire être mis à l’épreuve dans tous les aspects où il est faible » (Journal d’Abraham H. Cannon, 9 avril 1890). Le Seigneur n’a-t-il pas spécifiquement promis à ceux qui sont doux qu’il rendrait « fortes pour eux les choses qui sont faibles » (Éther 12:27) ?

Dans les récits dont nous disposons, le Seigneur a fait preuve de beaucoup de gentillesse et de tendresse pour instruire les personnes douces. En général, le processus consiste à révéler davantage de choses sur lui-même, sur son travail et sur ce que signifie le fait de prendre son joug sur nous. Il élargit ainsi la compréhension de la personne qu’il instruit. De même, le Seigneur confie généralement à cette personne une partie de son œuvre. Dans la formation du disciple, il y a plus de travail en laboratoire et sur le terrain que de cours magistraux.

Pour le disciple sérieux, plus sa connaissance est grande, plus sa douceur est grande. Plus il s’efforce de devenir semblable à Jésus et plus il souhaite annoncer son Évangile, plus il se réjouit extrêmement lorsque les gens écoutent le message du Christ, comme l’ont fait les fils de Mosiah, qui se réjouissaient qu’aucune âme humaine ne périrait si elle recevait l’Évangile.

Il n’est pas surprenant que les messagers angéliques du Seigneur font aussi preuve d’amitié douce, comme l’a fait l’ange qui a parlé à Alma :

Tu es béni, Alma ; c’est pourquoi, lève la tête et réjouis-toi, car tu as tout lieu de te réjouir ; car tu as été fidèle à garder les commandements de Dieu depuis le moment où tu as reçu ton premier message de lui. Voici, c’est moi qui te l’ai remis. [Alma 8:15]

Les personnes douces sont des pragmatiques si attentionnés !

Ces modèles de douceur et de tendresse sont trop marquants pour être accidentels. Elles se manifestent même dans la voix du Seigneur, même dans son timbre, car c’est une voix agréable, douce et gentille :

[…] Elle n’était pas une voix de tonnerre, ni la voix de grands bruits tumultueux, mais voici, c’était une voix douce, d’une douceur parfaite, comme si cela avait été un chuchotement, et elle perçait jusqu’à l’âme même — [Hélaman 5:30]

[…] une voix agréable, comme si c’était un chuchotement. [Hélaman 5:46]

[…] ce n’était pas une voix dure, et ce n’était pas non plus une voix forte ; néanmoins, et malgré que ce fût une voix douce, elle perça ceux qui entendirent jusqu’au plus profond d’eux-mêmes, [3 Néphi 11:3]

L’épisode extraordinaire sur la montagne de la Transfiguration a sans doute impliqué le même processus de révélation, de préparation, de réassurance, d’instruction et de bénédiction supplémentaires à l’égard de Pierre, Jacques et Jean (voir Matthieu 17:1-9). Nous n’avons pas tous les détails sacrés de ce qui s’est passé là-bas, mais parce que Pierre, Jacques et Jean se trouvaient sur la montagne de la Transfiguration, ils ont reçu des bénédictions et des enseignements spéciaux. Il était bon qu’ils soient là (Matthieu 17:4), mais ils n’auraient pas été dans ces circonstances célestes s’ils n’avaient pas été suffisamment doux, bien que d’autres épreuves et d’autres leçons les attendaient encore.

Le processus d’appel, de bénédiction, de révélation, de rassurance et de dotation reflète la générosité et la douceur de Dieu notre Père et de son fils, Jésus-Christ !

Étonnamment, pour ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, il est clair que le Père et le Fils livrent les secrets de l’univers ! Si seulement vous et moi pouvions éviter d’être offensés par leur générosité.

Si nous voulons être avec eux, que ce soit sur une montagne ou pour l’éternité, nous devrions méditer à nouveau ces paroles importantes : « Car nul n’est acceptable devant Dieu, si ce n’est ceux qui sont doux et humbles de cœur » (Moroni 7:44). D’ailleurs, pouvons-nous vraiment et pleinement nous accepter sans devenir plus semblables à eux ?

En ce jour spécial, ma prière est que vous et moi soyons des disciples doux. Je vous salue comme serviteurs du Seigneur Jésus-Christ et je le remercie d’être notre maître de joug, d’être doux et humble, et de nous inviter à apprendre auprès de lui. C’est la seule façon d’apprendre vraiment auprès de lui : prendre son joug sur nous. Je le dis au nom de Jésus-Christ. Amen.

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Neal A. Maxwell

Neal A. Maxwell, membre du Collège des douze apôtres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, a prononcé ce discours lors d’une réunion spirituelle le 21 octobre 1986.