L’expiation du Christ, les invitations à agir et les bénédictions promises
du premier collège des soxainte-dix
15 novembre 2022
du premier collège des soxainte-dix
15 novembre 2022
Je me suis rendu compte que lorsque nous venons au Christ, il suit un modèle d’instruction pour nous inspirer et nous donner de la force spirituelle. Il enseigne des vérités éternelles, lance des invitations à agir et promet des bénédictions à ceux qui agissent avec foi pour répondre à ses invitations.
Nous sommes toujours prêts à améliorer nos traductions. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à speeches.fra@byu.edu.
Sœurs et frères, merci pour votre foi en Jésus-Christ, merci pour votre courage de témoigner de son nom, et merci pour tout ce que vous faites pour devenir — et pour aider les autres à devenir — de vrais disciples de Jésus-Christ et pour jouir des bénédictions du saint temple. Vous êtes beaux, vous êtes aimés.
Presque chaque fois que je me trouve sur un campus universitaire, je me souviens de mes débuts en tant qu’étudiant. J’ai terminé mes études secondaires à Hawaï. Pendant ma dernière année d’études, la plupart de mes amis envisageaient d’aller à l’université. C’était une idée nouvelle pour moi, car aucun membre de ma famille n’était allé à l’université. J’ai rendu visite à la conseillère de mon lycée pour lui faire part de mon désir de poursuivre des études universitaires. Elle a été surprise et a gloussé un tout petit peu — ou peut-être beaucoup. Elle m’a gentiment suggéré d’autres options que les études universitaires. J’ai quitté son bureau, déçu mais pas découragé.
J’ai ensuite rendu visite à l’entraîneur de basket de mon lycée et lui ai demandé quelles étaient les possibilités qui s’offraient à moi pour aller à l’université. Il a été honnête et m’a dit que l’un des moyens pour moi d’aller à l’université était d’obtenir une bourse d’athlétisme. J’ai donc commencé à rassembler des articles de presse sur mes succès en tant qu’athlète au lycée et j’ai écrit des lettres à plusieurs universités. C’était avant Facebook, Instagram, TikTok et le courrier électronique. J’ai reçu de nombreuses lettres de refus et beaucoup d’universités n’ont pas répondu. Heureusement, j’ai reçu une bourse partielle pour jouer au basket à l’université Brigham Young – Hawaï.
Quelques semaines avant la rentrée, j’ai rencontré une conseillère pédagogique pour m’inscrire à des cours. Elle m’a indiqué qu’étant donné que BYU – Hawaï était une institution religieuse, il faudrait que je suive des cours de religion dans le cadre de mes études. À l’époque, j’étais un musulman fidèle, membre de la Nation de l’Islam. J’ai exprimé le désir de mieux comprendre la vie et le ministère de Jésus-Christ, et il m’a été recommandé de m’inscrire à un cours sur le Nouveau Testament.
Au cours de notre conversation, la conseillère pédagogique a aussi examiné mes relevés de notes du lycée et s’est montrée très surprise. Elle m’a dit qu’en raison de mes résultats scolaires au lycée (ou de leur absence), je serais placé en probation académique et que si je n’obtenais pas une moyenne d’au moins 12/20 à chacun des deux premiers semestres à BYU – Hawaï, je perdrais ma bourse d’athlétisme. Je lui ai dit que j’avais obtenu la note de trente-cinq à l’ACT (N.d.T. L’American College Test, ou ACT, est un examen que les lycéens prennent pour les aider à être acceptés dans une université). Elle a été surprise. Je lui ai répondu : « Oui, j’ai eu dix-sept la première fois et dix-huit la deuxième fois ». En réalité, je n’avais pas passé l’ACT1.
Eh bien, le reste de l’histoire est que j’ai obtenu la moyenne requise, j’ai joué au basket dans la division 1 de la NCAA, j’ai obtenu un doctorat de l’université d’État d’Arizona et j’ai terminé ma carrière professionnelle en tant qu’expert-comptable et professeur associé de comptabilité à l’université de l’Alabama. Avec l’amour pour Jésus-Christ et la foi en lui, la détermination, le travail acharné et beaucoup d’aide, beaucoup de bien peut être accompli.
Après avoir obtenu mon doctorat, j’ai enseigné ici, à BYU, à l’école de commerce Marriott School of Business, en tant que professeur adjoint de comptabilité. Mon épouse, Stephanie, et moi-même n’avions jamais étudié à BYU au cours de nos études universitaires, et nous voulions donc vraiment connaître le mode de vie et les défis auxquels les étudiants font face sur ce campus. Pendant les six premiers mois que j’ai enseigné à BYU, nous avons vécu à Wyview Park, un logement pour étudiants mariés. Nous avons emménagé avec nos quatre jeunes enfants dans un appartement de trois chambres à coucher, très serré et douillet, dont la superficie ne dépassait pas les 75 mètres carrés.
Chaque matin, je me rendais à pied au bâtiment Tanner pour travailler, ce qui me donnait l’occasion de discuter avec les étudiants et de découvrir leurs difficultés et le caractère unique de la communauté du campus de BYU. Au cours des huit années suivantes, j’ai pu apprécier la bonté, la détermination et le courage des étudiants de BYU. Vous devenez fidèles, dévoués, intellectuellement capables et spirituellement perspicaces à mesure que vous venez au Christ dans tous les aspects de votre vie.
Grâce à ces expériences et à d’autres, je me suis rendu compte que lorsque nous venons au Christ, il suit un modèle d’instruction pour nous inspirer et nous donner de la force spirituelle. Il enseigne des vérités éternelles, lance des invitations à agir et promet des bénédictions à ceux qui agissent avec foi pour répondre à ses invitations2.
Le prophète du Livre de Mormon, Léhi, a donné un exemple de ce principe lorsqu’il a partagé une vision de l’arbre de vie avec sa famille. Deux de ses fils, Laman et Lémuel, avaient des questions concernant le symbolisme associé à cette vision.
Laman et Lémuel ont demandé à Néphi, leur frère cadet : « Que signifie la barre de fer que notre père a vue, qui conduisait à l’arbre [de vie3] ? »
Néphi, guidé par le Saint-Esprit, illustre le modèle d’instruction du Christ. Il a répondu en enseignant une vérité éternelle et en lançant une invitation avec des bénédictions promises :
Et je leur dis que [la barre de fer] était la parole de Dieu ; et quiconque prêtait l’oreille à la parole de Dieu et s’y tenait fermement ne périrait jamais ; et les tentations et les traits enflammés de l’adversaire ne pourraient pas non plus avoir le dessus sur lui au point de l’aveugler pour l’entraîner vers la destruction4.
Le Christ, par l’intermédiaire de son serviteur Néphi, nous a invités à écouter la parole de Dieu et à nous y tenir. En acceptant cette invitation, le Seigneur a promis que nous ne périrons jamais et que les tentations et les traits enflammés de Satan ne pourront jamais avoir le dessus sur nous ni nous entraîner vers la destruction — une invitation à agir avec la promesse que, grâce à Jésus-Christ, à son sacrifice, à sa mort et à sa résurrection, nous trouverons le vrai bonheur en lui.
Je prie pour que le Saint-Esprit éclaire chacun d’entre nous alors que nous comprenons la vérité éternelle concernant l’expiation de Jésus-Christ et que nous agissons avec foi pour répondre aux invitations du Seigneur afin que nous puissions recevoir les bénédictions qu’il nous a promises.
Pensez aux dernières heures de la vie du Christ. C’était la saison de la Pâque, une grande fête juive qui célèbre l’exode des Israélites de l’esclavage en Égypte. C’est à cette époque que Jésus a institué la Sainte-Cène. Les Écritures racontent :
Jésus prit du pain et le bénit, le rompit et le leur donna, en disant : Prenez-le et mangez.
Voici, faites ceci en souvenir de mon corps ; car chaque fois que vous le ferez, vous vous souviendrez de cette heure où j’étais avec vous.
Il prit ensuite une coupe, et après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
Et il leur dit : Ceci est en souvenir de mon sang qui est répandu pour beaucoup, et l[a] nouve[lle] [alliance] que je vous donne ; car vous témoignerez de moi au monde entier.
Toutes les fois que vous accomplirez cette ordonnance, vous vous souviendrez de moi en cette heure, que j’étais avec vous, que j’ai bu avec vous de cette coupe pour la dernière fois de mon ministère5.
Jésus a enseigné à ses apôtres bien-aimés la signification de la Sainte-Cène et que, par cette sainte ordonnance, nous sommes liés au Christ et qu’il est lié à nous. Après l’administration de la Sainte-Cène, il a adressé ces paroles à Pierre :
Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.
Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères6.
Jésus-Christ est notre « avocat auprès du Père7 » et je crois qu’il prie continuellement pour vous et pour moi afin que notre foi en lui « ne défaille pas ».
Après avoir décrit l’administration de la Sainte-Cène et le conseil du Christ à Pierre, le Nouveau Testament rapporte que Jésus a marché avec ses apôtres jusqu’au mont des Oliviers et jusqu’à Gethsémané, le lieu du pressoir à olives. Dans le livre de Luc, nous lisons :
Après être sorti, il alla selon son habitude au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent.
Lorsqu’il fut arrivé en ce lieu, il […] dit [à ses apôtres] : Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.
Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre et, s’étant mis à genoux, il pria8.
Sœurs et frères, visualisez dans votre esprit Jésus donnant à ses apôtres l’instruction de prier pour vaincre la tentation, puis s’éloignant « d’eux à la distance d’environ un jet de pierre », c’est-à-dire d’environ vingt-cinq à trente-cinq mètres. Il s’est ensuite agenouillé pour prier, en disant : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas mais la tienne9. » À ce moment-là, Jésus savait qu’il allait prendre sur lui les péchés et les peines du monde, et il a peut-être demandé : « Père, y a-t-il un autre moyen pour moi de payer ce prix pour la famille humaine ? Cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier.
Étant en agonie, il priait plus intensément et sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre10.
Le Sauveur a ressenti la douleur de tous nos péchés et de toutes nos infirmités, de nos chagrins, de la dépression, de nos angoisses et de nos sentiments de marginalisation, d’abus, d’oubli et de maltraitance. Chaque expérience mortelle qui nous fait ressentir de la douleur, de l’angoisse et de la déception, le Christ l’a ressentie en cette heure même. La douleur était si grande que Jésus a saigné par tous les pores de son corps11.
Et bien, vous connaissez la suite de l’histoire. Judas a trahi Jésus par un baiser. Jésus a été arrêté et battu, et une couronne d’épines a été placée sur sa tête. Il a été jugé et condamné à mort. Il a été forcé à porter sa propre croix jusqu’au lieu d’exécution connu sous le nom de Calvaire. Les bourreaux lui ont cloué les mains et les pieds. Jésus a subi encore plus de douleur. Enfin, Jésus a renoncé à sa vie pour que vous et moi puissions jouir de cette vie en plus grande abondance alors que nous nous préparons à la vie éternelle avec Dieu : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis12. »
Le premier dimanche de Pâques, Jésus-Christ est ressuscité. Son corps a été réuni à son esprit dans un corps parfait et glorifié, et il a invité ses disciples et d’autres personnes en disant :
Levez-vous et venez à moi, afin de mettre la main dans mon côté, et aussi afin de toucher la marque des clous dans mes mains et dans mes pieds, afin que vous sachiez que je suis le Dieu d’Israël et le Dieu de toute la terre, et que j’ai été mis à mort pour les péchés, [les angoisses et les douleurs] du monde13.
Jésus-Christ a également dit :
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.
Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Celui qui croit en lui n’est pas jugé14.
L’expiation de Jésus-Christ est une vérité éternelle.
L’invitation de Jésus est simple, et les bénédictions qu’il a promises sont assurées, comme il l’a déclaré :
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
Car mon joug est doux et mon fardeau léger15.
Reconnaissons-nous son invitation ? Reconnaissons-nous la puissance que nous pouvons tirer des bénédictions qu’il nous a promises ? Le Christ nous invite à venir à lui avec la promesse qu’il nous donnera du repos. Russell M. Nelson a décrit exactement ce qu’est ce repos. C’est « le soulagement et la paix ».16 Le Christ nous invite à prendre son joug sur nous et à apprendre de lui, car il est « doux et humble de cœur ». Encore une fois, voici la bénédiction promise : nous trouverons le repos, car son « joug est doux » et son « fardeau léger ».
Alors, comment faire ? Comment venons-nous au Christ et recevons son joug et son repos ? Permettez-moi de vous proposer trois choses que nous pouvons faire pour venir à lui plus pleinement.
1. Recevoir des ordonnances, contracter et respecter des alliances
Tout d’abord, nous venons à Jésus-Christ en recevant ses ordonnances et en contractant et en respectant des alliances avec lui. Le président Nelson a dit :
Chaque personne qui contracte des alliances dans les fonts baptismaux et les temples, et qui les respecte, bénéficie d’un accès plus grand au pouvoir de Jésus-Christ. Réfléchissez à cette merveilleuse vérité !
Le respect des alliances avec Dieu apporte en récompense le pouvoir céleste, pouvoir qui nous fortifie pour résister à nos épreuves, nos tentations et nos chagrins17.
En janvier 2013, j’ai été appelé à servir en tant que premier président de pieu afro-américain en Alabama. Notre famille avait déménagé en Alabama environ quatorze mois auparavant, et nous étions donc relativement nouveaux dans le pieu, qui couvrait plus de mille cinq cents kilomètres carrés et comptait douze paroisses. J’ai donc ressenti le besoin de visiter chacune des douze paroisses afin qu’elles puissent me connaître et que je puisse les connaître.
Lors d’une de mes premières visites, j’ai été invité à rencontrer un frère après la réunion de Sainte-Cène. Lors de notre rencontre, il a fouillé dans sa poche pour me remettre sa recommandation à l’usage du temple. Ce frère était servant au temple. En me remettant sa recommandation à l’usage du temple, il m’a expliqué qu’il ne pouvait pas soutenir une personne de couleur comme président de pieu. Il m’a également dit que le fait que je sois marié à Stephanie, une personne qui n’est pas de ma race, lui posait problème.
Ce frère était sincère et honnête dans ses problèmes et ses préoccupations. Il était suffisamment conscient de lui-même pour reconnaître comment la maladie du racisme affectait sa capacité à venir au Christ. Il se sentait indigne d’adorer dans la maison du Seigneur, de recevoir les ordonnances et de contracter et de respecter ses alliances avec le Seigneur. J’ai réagi en rendant à ce frère sa recommandation à l’usage du temple et en lui disant que s’il avait un problème avec moi à cause de ma race et de mon mariage, alors il devait adorer Dieu dans la maison du Seigneur davantage, et non pas moins.
Le culte au temple peut nous aider à apprécier la beauté de la création de Dieu dans toute sa variété. Le temple peut nous aider à voir au-delà de nous-mêmes, de nos quartiers et de nos nations. Lorsque nous comprenons vraiment les ordonnances et les alliances du temple, nous reconnaissons que le Seigneur aime la diversité. Le Seigneur a observé lorsqu’il a achevé son œuvre : « Et moi, Dieu, je vis tout ce que j’avais fait, et voici, toutes les choses que j’avais faites étaient très bonnes18. » Le Seigneur aime la diversité. Il m’aime et il vous aime. Il veut que nous sachions que nous appartenons à sa famille. Nous sommes des enfants de Dieu. Nous sommes vraiment des frères et des sœurs.
D. Todd Christofferson a partagé ce qui suit :
[N]ous ne devons permettre à aucune forme de racisme, de préjugés tribaux ou d’autres divisions d’exister au sein de l’Église. Le Seigneur a donné ce commandement : « Soyez un ; et si vous n’êtes pas un, vous n’êtes pas de moi. » Nous devons veiller diligemment à éliminer les préjugés et la discrimination du sein de l’Église, de nos foyers et surtout de notre cœur […]
Le sentiment d’appartenance est essentiel à notre bien-être physique, mental et spirituel19.
Plus tard, j’ai dit à ce frère en difficulté que s’il avait un problème avec moi, c’était un problème qu’il devait régler avec le Seigneur. Sachez que je n’ai aucun problème avec mon apparence. Je me sens bien dans ma peau. De plus, je n’ai aucun problème avec l’apparence de Stephanie. Elle est d’une beauté incomparable. J’ai ensuite dit que j’étais tout à fait disposé à aider ce frère à surmonter son problème s’il me le permettait. J’ai senti qu’il souhaitait changer. Il était humble et aimait le Christ tout comme moi.
Dans ce cas, j’ai demandé si je pouvais amener Stephanie avec moi pour dîner avec lui et sa famille dans leur maison en tant que leur président de pieu.
Deux mois plus tard, j’ai de nouveau visité la région et nous avons dîné chez lui avec sa famille. Une amitié s’est développée au cours des cinq années suivantes, et lorsque j’ai été relevé en tant que son président de pieu, nous nous sommes embrassés avec un tel sentiment d’amour et de fraternité. Nous avions tous deux compris le pouvoir spirituel que l’on reçoit par les ordonnances de la prêtrise et par le respect des alliances avec le Père et son Fils. Le président Nelson a déclaré que « [nous] placer sous le joug du Sauveur [à travers les ordonnances et les alliances] signifie que [nous avons] accès à sa force et à son pouvoir rédempteur20. »
Comment venons-nous au Christ ? Nous nous plaçons sous son joug en recevant ses ordonnances et en contractant et en respectant nos alliances avec lui.
2. Devenir des apprenants engagés
Deuxièmement, nous venons au Christ en devenant des apprenants engagés. Le président Nelson a lancé cette invitation à chacun d’entre nous :
Plongez-vous dans les Écritures pour mieux comprendre la mission et le ministère du Christ. Apprenez la doctrine du Christ afin de comprendre le pouvoir qu’elle a dans votre vie. Intériorisez la vérité que l’expiation de Jésus-Christ s’applique à vous. […]
Plus vous en apprendrez sur le Sauveur, plus il vous sera facile d’avoir confiance en sa miséricorde, en son amour infini et en son pouvoir qui apporte la force, la guérison et la rédemption21.
Nous devenons des apprenants engagés lorsque nous étudions les Saintes Écritures, en particulier le Livre de Mormon, qui est un autre testament de Jésus-Christ. Le président Nelson a fait part de cette réflexion sur le Livre de Mormon :
Lorsque je pense au Livre de Mormon, c’est le mot pouvoir qui me vient à l’esprit. Les vérités contenues dans le Livre de Mormon ont le pouvoir de guérir, réconforter, rétablir, secourir, fortifier, consoler et réjouir notre âme.
[…] [J]e vous promets que, si vous étudiez tous les jours le Livre de Mormon en vous aidant de la prière, vous prendrez tous les jours de meilleures décisions22.
Quelle invitation, quelle promesse, alors que nous cherchons à venir au Christ en tant qu’apprenants engagés des Saintes Écritures, y compris du Livre de Mormon.
3. Servir un par un
Enfin, nous venons au Christ lorsque nous servons les autres un par un en utilisant les principes d’aimer, de partager et d’inviter23. Le premier et le plus grand commandement est d’aimer Dieu de tout notre cœur, de tout notre pouvoir, de tout notre esprit et de toute notre force24. En augmentant notre désir d’aimer Dieu de tout notre cœur en respectant ses commandements, le Seigneur renforcera notre capacité à aimer nos semblables et à nous aimer nous-mêmes. Notre amour pour Dieu devrait être la motivation première dans tout ce que nous faisons lorsque nous cherchons à servir les autres un par un. Avec amour, nous partageons notre temps, nos expériences, nos ressources et nos vulnérabilités en nous soutenant et en nous aidant les uns les autres. Le partage des vulnérabilités édifie l’unité. Aucun d’entre nous n’est à l’abri des défis, des épreuves, des faiblesses, des chagrins et des déceptions de la vie.
En servant avec amour et en partageant nos pensées, nos expériences et nos ressources pour répondre aux besoins de ceux que nous servons, nous pouvons les inviter à venir et voir, à venir et aider et à venir et prendre leur place. Nous pouvons inviter ceux que nous aimons à ressentir ce que nous ressentons et à savoir ce que nous savons grâce au Saint-Esprit.
En juillet 2022, Stephanie et moi sommes rentrés de Manchester, en Angleterre, après avoir servi en tant que dirigeants de mission. Nous aimons le Royaume-Uni, ses habitants et sa culture. En tant que dirigeants de mission, nous avons eu des entretiens avec les missionnaires toutes les six semaines et, au cours de l’une de ces sessions d’entretien, j’ai rencontré une sœur missionnaire merveilleuse. Au cours des mois précédents, notre relation s’était détériorée au point qu’il y avait un manque de confiance entre nous. Malheureusement, le début de notre entretien a intensifié ces sentiments de méfiance. J’ai été très direct avec elle, et elle a été très directe avec moi. Nous avons passé la majeure partie de l’entretien à défendre nos propres points de vue. La frustration de cet entretien se reflétait clairement sur mon visage et dans mes paroles.
Au milieu de notre conversation, cette bonne sœur missionnaire m’a demandé une bénédiction de la prêtrise. Cette demande est survenue à un moment vif de l’entretien.
Je me suis dit : « Tu plaisantes, tu me demandes une bénédiction maintenant ?
Cela n’a aucun sens. »
Malheureusement, j’ai non seulement pensé ces mots, mais je les ai également exprimés à voix haute.
L’entretien s’est terminé et je suis allé expliquer à Stephanie ce qui venait de se passer.
Stephanie m’a répondu : « Non, dis-moi que tu n’as pas fait ça ! ».
Il était évident que j’avais fait une terrible erreur. J’ai trouvé une salle vide dans le bâtiment de l’église et je me suis agenouillé pour prier mon Père céleste au nom de Jésus-Christ.
Les mots qui m’ont été adressés par le Saint-Esprit étaient clairs : « Peter, Peter, elle n’est pas à toi. Elle est à moi. Aime-la comme je l’aimerais. »
J’ai répondu : « Oui, Seigneur, tu as déjà partagé cela avec moi une fois. S’il te plaît, aide-moi. »
J’ai de nouveau reçu la réponse : « Peter, Peter, elle n’est pas à toi. Elle est à moi. Aime-la comme je l’aimerais. »
Je me suis levé, j’ai retrouvé cette chère sœur et je me suis excusé de mon manque de compréhension et de mon manque d’amour pour elle. Nous avons parlé à nouveau et cette fois-ci, j’ai passé plus de temps à écouter pour comprendre et pour vérifier ses besoins. Une fois que nous nous sommes compris, je lui ai demandé si elle voulait toujours la bénédiction. J’ai invité Stephanie à entrer dans la pièce et j’ai donné une bénédiction de la prêtrise. Je ne me souviens pas des mots prononcés, mais chacun de nous a ressenti un amour accru de la part de Dieu et l’un pour l’autre. Les anges ont exercé leur ministère sur chacun d’entre nous dans cette pièce, à ce moment très sacré.
Alors, comment venons-nous au Christ ? Nous nous plaçons sous son joug en recevant les ordonnances, en contractant et en respectant les alliances, en devenant des apprenants engagés et en servant les autres un par un comme il le ferait pour ses enfants.
Mes amis, voyons-nous les uns les autres comme le Sauveur nous voit. Le Christ connaît nos incertitudes, nos doutes et nos inquiétudes. Sachez que nous sommes les enfants d’un Père céleste aimant qui nous connaît par notre nom. Il connaît nos personnalités. Il connaît nos faiblesses et nos forces. Il connaît notre potentiel divin et notre destinée divine, et il nous permet de vivre des moments difficiles parce qu’il connaît aussi notre courage. Il nous fait confiance. Il sait que nous tendrons la main vers lui grâce au pouvoir rédempteur et purificateur de son Fils, Jésus-Christ, et de son expiation.
Le Christ sait qu’il y a sur ce campus des personnes qui se sentent seules, marginalisées et maltraitées et qui ont l’impression que leur voix et leurs préoccupations ne sont pas entendues. Le Christ sait qu’il y a des personnes sur ce campus qui luttent pour connaître leur valeur individuelle et leur bonté. Le Christ sait qu’il y a des personnes sur ce campus qui luttent contre l’anxiété, la dépression et d’autres formes de défis émotionnels. Le Christ sait qu’il y a des personnes sur ce campus qui luttent contre diverses formes de dépendance, contre la drogue, contre l’alcool et contre d’autres formes d’abus de soi ou d’automutilation.
Le Christ est également conscient des personnes sur ce campus qui désirent sincèrement aider, mais qui ne savent pas comment s’y prendre, de peur d’offenser quelqu’un ou de causer plus de tort. Et oui, le Christ sait qu’il y a des personnes sur ce campus qui réussissent merveilleusement bien à servir et à aimer tant de gens, mais qui se sentent parfois dépassées et épuisées. À tous, son invitation à agir et ses bénédictions promises sont uniques et affectueusement intimes et adaptées spécifiquement à chacun d’entre vous et portent la même vérité puissante et éternelle :
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
Car mon joug est doux et mon fardeau léger.
Le Christ a déclaré : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde25. »
Mes amis — et vous êtes vraiment mes amis — Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il est notre Sauveur et notre Rédempteur. Il est notre guérisseur. Il est notre avocat auprès du Père. Mes amis, je vous laisse avec mon amour. Vous êtes beaux. Vous êtes divins. J’espère que vous le savez. Chacun de vous est un enfant du Dieu vivant. Je vous laisse également mon témoignage que les paroles du Christ vivant sont vraies. Venez à lui et prenez courage. Il a vaincu le monde et, avec lui, vous le pouvez aussi. Au nom de Jésus-Christ. Amen.
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Peter M. Johnson était membre du premier collège des soixante-dix lorsqu'il a prononcé ce discours le 15 novembre 2022.