Réunion spirituelle

Vous êtes nés pour diriger et pour obtenir la gloire

Présidente et directrice générale de la Deseret Book Company

9 décembre 2003

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Vous devez simplement comprendre ceci parce que vous êtes nés pour diriger, en vertu de ce que vous êtes, des alliances que vous avez faites et du fait que vous êtes nés à la onzième heure.


Nous sommes toujours prêts à améliorer nos traductions. Si vous avez des suggestions, écrivez-nous à speeches.fra@byu.edu.

Mes chers frères et sœurs, je prie que l’Esprit parle à chacun de vous, si vous êtes prêt à entendre ce que le Seigneur souhaite que vous entendiez. Car je ne suis pas l’instructrice, c’est lui.

Il y a deux Noëls, je suis sortie un soir et j’ai trouvé ma voiture avec une vitre arrière brisée, ma valise volée avec tout ce qu’il y avait dedans : mon argent, mes cartes de crédit, tous mes papiers d’identité, dont mon passeport avec lequel j’avais visité cinquante pays, ainsi que des documents irremplaçables. J’étais hors de moi. Espérant que les voleurs aient volé l’argent et s’étaient débarrassés du reste, une amie et moi avons passé la nuit à fouiller les bennes à ordures, espérant trouver quelque chose. Mais nous n’avons rien trouvé.

Le jour suivant, j’ai commencé le procédé douloureux de remplacer tout ce qui manquait. Autant dire que tout cela était très pénible. Puis, d’une manière tout à fait inattendue, à trois heures du matin, le téléphone a sonné. C’était une opératrice de l’Église.

« Sœur Dew, avez-vous perdu une valise ? »

« Oui », répondis-je. 

« J’ai un homme en ligne qui me dit l’avoir trouvée dans une benne derrière un bar. On est allé au bar dernièrement, sœur Dew ? » Riant à la blague qu’elle venait de faire, elle me mit en contact avec cet homme dont le pickup s’était fait cambrioler et avait fouillé les bennes. Dans l’une d’entre elles, il avait trouvé une valise. Ma valise. Quand je lui ai demandé comment il m’avait trouvée, il a répondu : « Quand j’ai ouvert la valise et que j’ai vu la recommandation mormone, j’ai su que c’était important. »

Bien sûr, il parlait de ma recommandation pour le temple. Il avait alors appelé le numéro de l’Église et l’opératrice qui était de service savait comment me joindre.

La phrase « recommandation mormone » m’a tout de suite rappelé les tendres paroles de Mormon à son fils Moroni : « Je te recommande à Dieu et j’ai l’assurance dans le Christ que tu seras sauvé » (Moroni 9:22). Je me suis souvent demandé ce que « recommander à Dieu » pouvait bien vouloir dire.

En substance, c’est précisément ce que font nos dirigeants de prêtrise chaque fois que nous nous qualifions pour obtenir une recommandation pour le temple. Toutefois, il faut considérer une autre dimension. Car Dieu notre Père et son Fils Jésus-Christ, avec leur connaissance parfaite, ont déjà recommandé chacun d’entre vous à accomplir sa mission ici-bas à cette période la plus décisive de l’histoire du monde. Vous êtes ici parce que vous avez été élu pour être ici maintenant (voir 1 Pierre 1:2).

Ce ne sont pas des nouvelles fraîches. On vous a répété de nombreuses fois que vous êtes une génération choisie et réservée pour la dernière partie des derniers jours. Il y a deux mois, lors de la conférence générale, le président Hinckley a répété : « Vous êtes la meilleure génération que nous ayons jamais eue » (« Un étendard pour les nations, une lumière pour le monde », Le Liahona, novembre 2003, p. 84). C’est comme si vous étiez choisis pour courir la dernière manche d’un relais dans lequel le coach met toujours en dernière position ses meilleurs coureurs.

Vous avez été recommandés pour courir le dernier relais qui a commencé avec Adam et Ève parce que votre valeur spirituelle prémortelle indiquait que vous aviez le courage et la détermination pour affronter le monde au plus dur moment, pour combattre le malin lors de son apogée et, en dépit de tout cela, d’être sans peur au moment de construire le royaume de Dieu.

Vous devez simplement comprendre ceci parce que vous êtes nés pour diriger, en vertu de ce que vous êtes, des alliances que vous avez faites et du fait que vous êtes nés à la onzième heure.

Vous êtes nés pour diriger en tant que mères ou pères parce qu’il n’y a pas d’endroit où diriger avec justice est plus important que dans la famille. Vous êtes nés pour être des dirigeants de la prêtrise et des auxiliaires ; des dirigeants de collectivités, de sociétés, et même de nations. Vous êtes nés pour diriger en tant qu’hommes et femmes qui veulent « être les témoins de Dieu en tout temps, en toutes choses et dans tous les lieux » parce que c’est ce que fait un véritable dirigeant (Mosiah 18:9 ; italiques ajoutées).

Vous êtes nés pour diriger et, selon les paroles d’Ésaïe, vous êtes nés pour la gloire (voir Ésaïe 62:2-3).

La vérité, glorieuse mais qui donne à réfléchir, c’est que, malgré vos éons de préparation prémortelle, les jours qui viennent vont, à un moment donné, « tordre les cordes mêmes de votre cœur » comme l’a dit le prophète Joseph aux Douze (dans John Taylor, JD 24:197). Si vous aviez envisagé de passer votre vie confortablement et passivement, pardonnez-moi de chasser ce rêve. Mais ne vous méprenez pas. C’est une époque magnifique à vivre. C’est le moment, comme l’a dit le président Kimball, où notre influence peut « être décuplé[e] par rapport à ce qu’[elle pourrait] être à une époque plus tranquille » (« Les droits et les responsabilités des sœurs », L’Étoile, avril 1979, p. 173). Le coureur le plus rapide veut prendre le dernier relais.

Mais les derniers jours ne sont pas pour ceux qui ont le cœur sensible ni pour ceux qui ne sont pas en formespirituellement. Il y aura des jours où vous vous sentirez vaincus, épuisés, et totalement assommés par les coups durs de la vie. Les personnes que vous aimez vont vous décevoir, et vous les décevrez. Vous allez certainement vous battre avec certains appétits humains. Il y aura des jours où le voile entre le ciel et la terre vous paraîtra fait de béton armé. Peut-être traverserez-vous une crise de la foi. En fait, vous pourrez être sûrs qu’il y aura des épreuves pour tester votre témoignage et votre foi.

N’êtes-vous pas heureux que j’apporte des nouvelles aussi optimistes ? En fait, je ne peux qu’être optimiste à votre sujet, car tout dans votre vie montre le remarquable respect que votre Père a pour vous. Il vous a recommandé pour aujourd’hui, alors que les enjeux sont si élevés. C’est aujourd’hui que son royaume est établi une bonne fois pour toutes et il ne sera plus jamais enlevé de la terre. C’est le dernier relais. C’est maintenant qu’il a besoin de ses meilleurs coureurs.

La réalité est qu’il n’a pas recommandé Ève, Moïse ou Néphi ni aucun des autres exemples extraordinaires de cette dispensation. C’est vous et moi qu’il a recommandés. Pensez-vous que Dieu aurait laissé l’avenir des derniers jours au hasard en envoyant des hommes et des femmes sur qui il ne pouvait compter ? Un thème courant des bénédictions patriarcales données aux hommes et aux femmes de votre âge, c’est que vous avez été envoyés maintenant parce qu’on avait besoin des enfants les plus dignes de confiance de notre Père céleste pour la bataille finale décisive pour la justice. Voilà qui vous êtes et ce que vous avez toujours été.

Et donc allez-vous vivre à la hauteur de ce qu’attend votre Père ? Heureusement, bien que nous devions suivre notre propre chemin, nous ne sommes pas obligés de le faire seuls. Quatre principes en expliquent les raisons :

Premièrement, Dieu veut un peuple puissant.

Deuxièmement, il accorde son pouvoir à ceux qui sont fidèles.

Troisièmement, nous avons l’obligation sacrée de chercher le pouvoir de Dieu et de l’utiliser selon ses commandements.

Quatrièmement, lorsque nous obtenons ce pouvoir de Dieu, plus rien n’est impossible.

Je répète : Dieu veut un peuple fort. Ammon enseigna « qu’un homme peut recevoir un grand pouvoir de la part de Dieu » (Mosiah 8:16 ; italiques ajoutées) et Néphi a prophétisé que dans les derniers jours, nous serions « armés […] du pouvoir de Dieu, dans une grande gloire » (1 Néphi 14:14 ; italiques ajoutées).

De nombreuses preuves montrent que Dieu veut un peuple ayant du pouvoir. C’est une raison pour laquelle au baptême nous sommes éligibles pour recevoir « le don et le pouvoir du Saint-Esprit » (1 Néphi 13:37) et le privilège de pouvoir accéder constamment au troisième membre de la Divinité.

C’est la raison pour laquelle les garçons de douze ans peuvent être ordonnés à la prêtrise d’Aaron, ce qui détient « les clés du ministère d’anges » (D&A 84:26).

C’est la raison pour laquelle chaque membre adulte digne peut se rendre au temple, et en ressortir entouré et protégé par le pouvoir de Dieu (D&A 109:22).

Dieu veut un peuple puissant. Personne ne sait mieux que Satan est réel et qu’il a du pouvoir. Personne ne sait mieux qu’aucun d’entre nous n’est assez intelligent ou assez résistant pour combattre Satan et survivre spirituellement. C’est un serpent, dans tous les sens du terme.

Je déteste les serpents. Ils me terrifient. En fait, je ferais presque n’importe quoi pour éviter même de voir un serpent. Il y a quelques années, alors que j’étais aux Philippines, et que j’appréciais le paysage luxuriant et verdoyant, j’aidemandé au président de la mission des Philippines s’il y avait beaucoup de serpents dans ce pays. Sa réponse fut habituelle : « Où il y a de l’herbe, il y a des serpents », voulant dire par là qu’il y en avait partout.

De la même façon, Satan est partout aujourd’hui. Où il y a quelque forme de malhonnêteté, d’immoralité, de contention ou de dépendance, Satan est là. Il est dans le péché évident, dans la tromperie subtile. Restez loin de lui. C’est « un lion rugissant ; cherchant qui il dévorera » (1 Pierre 5:8). Et il vous dévorera, sauf si vous vous « revêtez de toutes les armes [ou le pouvoir] de Dieu » (Éphésiens 6:11), car le pouvoir de Dieu est plus fort que le pouvoir de Satan.

En fait, le pouvoir de Dieu et le pouvoir de Satan diffèrent comme le jour et la nuit. Le pouvoir de Satan est temporaire et prendra fin ; en réalité, il en est presque au bout. Le pouvoir de Dieu est absolu et sans fin. Satan se sert de son pouvoir pour détruire et pour maudire. Dieu se sert de son pouvoir pour bénir, pour sanctifier, pour exalter. L’arrogance de Satan le rend aveugle. Dieu voit tout et sait tout. Satan abandonne ceux qu’il estropie spirituellement, tandis que Dieu a promis à ses enfants fidèles d’être « cohéritiers du Christ » (Romains 8:17).

Il y a une seule chose que le pouvoir de Satan et le pouvoir de Dieu ont en commun : ni l’un ni l’autre ne peuvent nous influencer à moins que nous ne leur permettions. Le diable ne peut pas nous obliger à faire quelque chose. Joseph, le prophète, a dit : « Satan ne peut nous séduire par ses tentations sauf si nous acceptons et cédons dans notre cœur » (The Words of Joseph Smith, ed. Andrew F. Ehat et Lyndon W. Cook [Orem, Utah : Grandin Book Company, 1991], p. 65). D’un autre côté, bien que Dieu puisse nous manipuler, il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais. Nous sommes « libres de choisir […] la vie éternelle, par l’intermédiaire du grand Médiateur de tous les hommes, ou de choisir la captivité et la mort selon […] le pouvoir du diable » (2 Néphi 2:27). En bref, le pouvoir qui opère dans notre vie dépend entièrement de nous.

Si Dieu veut un peuple puissant qui peut résister aux ruses du diable, et c’est ce qu’il veut, et si nous sommes nés pour diriger dans ces derniers jours, et c’est le cas, alors nous devons comprendre comment Dieu nous rend son pouvoir accessible et comment nous pouvons l’obtenir.

Voyons les cinq manières dont Dieu rend son pouvoir accessible.

Premièrement, il y a un pouvoir dans la parole de Dieu

Alma et les fils de Mosiah ont appris que prêcher la parole, c’est-à-dire l’Évangile de Jésus-Christ, a « un effet plus puissant que […] quoi que ce [soit] d’autre » (Alma 31:5). Il y a un pouvoir dans la parole qui guérit nos âmes blessées (voir Jacob 2:8), nous aide à vaincre la tentation (voir 1 Néphi 11:25), nous incite à nous repentir (Jarom 1:12), nous humilie (voir Alma 32:14), nous aide à vaincre l’homme naturel (voir Mosiah 3:19), produit de grands changements dans notre cœur (voir Alma 5:13) et nous guide vers le Christ.

Le président Packer a enseigné :

La véritable doctrine, si elle est comprise, change les attitudes et le comportement.

L’étude des doctrines de l’Évangile améliorera le comportement plus rapidement qu’une étude de comportement. [« Les petits enfants », L’Étoile, janvier 1987, p. 15]

Autrement dit, la parole de Dieu peut nous transformer.

J’ai un ami de longue date dont la consommation de pornographie à l’adolescence l’a amené à une dépendancemortelle. Pendant des années, cela l’a dominé et a ruiné son mariage. Honnêtement, j’avais perdu espoir qu’il change un jour.

Puis, il y a un an, une succession d’événements surprenants a commencé. Il s’est mis à étudier les Écritures pour la première fois depuis sa mission. La parole de Dieu a touché son cœur et il sut qu’il devait se repentir, ce qui impliquait des confessions douloureuses et l’excommunication qui s’ensuivit. À ce jour, il travaille à son retour en s’immergeant dans l’Évangile comme jamais auparavant.

Voici ce qu’il m’a écrit récemment :

C’est quand j’ai commencé à étudier l’Évangile que j’ai compris que j’avais été sous l’emprise de Satan pendant des années. Et quand enfin je me suis mis à genoux, que j’ai supplié Dieu de m’aider à changer et que j’ai avoué mes péchés au Seigneur, mon monde a totalement changé. Cette dernière année a été un cours intensif sur les voies de Dieu et de son Fils. Cela a été l’année la plus difficile mais aussi la plus merveilleuse de ma vie. Je voudrais pouvoir dire à tous ceux qui sont dans une situation comme la mienne de ne pas avoir peur de se soumettre au Seigneur. Ils trouveront dans son sacrifice expiatoire une joie sans pareille. Ils sentiront les bras du Père s’enrouler autour d’eux. Ils découvriront qu’il y a un pouvoir dans l’Évangile qui les changera vraiment.

Certains peuvent être sceptiques au sujet des changements de cet homme, pensant qu’« une fois dépendant, on le reste ». Mais ce n’est pas vrai. L’Évangile a le pouvoir de purifier et de renouveler, parce que la parole « est vivante et puissante » et « divisera toute la ruse […] du diable » et « conduira l’homme du Christ » à la maison (Hélaman 3:29). L’Expiation est réelle. Mon ami est une preuve de cela. Son grand changement est celui de la conversion.

Savez-vous ce que nous croyons ? Savez-vous qu’il y a dans la doctrine du Christ le pouvoir de changer et de surmonter les faiblesses ? Est-ce que vous comprenez que les Écritures contiennent la réponse à chaque problème rencontré dans la vie ? Une compréhension fortuite de l’Évangile ne vous aidera pas au cours des jours à venir. C’est la raison pour laquelle il est impératif que vous vous immergiez dans la parole de Dieu.

Au cours du printemps, j’ai passé deux semaines aux Nations unies en tant que déléguée de la Maison-Blanche à une commission internationale. Alors que j’écoutais des femmes du monde entier débattre de complexes questions sociales, je ne les ai pas entendues soulever un seul problème qui ne pourrait pas être résolu en vivant l’Évangile. Pas un seul !

Il y a un pouvoir dans la parole.

Deuxièmement, il y a un pouvoir dans le don du Saint-Esprit

Le don du Saint-Esprit est un don de pouvoir. Le Saint-Esprit inspire et guérit, guide et avertit, améliore nos capacités naturelles, inspire la charité et l’humilité, nous rend plus intelligents que nous ne le sommes, nous fortifie lors des épreuves, rend témoignage du Père et du Fils et nous montre « tout » ce que nous devrions faire (2 Néphi 32:5). Il n’est pas surprenant que le président Hinckley ait dit : « Il n’y a pas de plus grande bénédiction qui entre dans notre vie que […] la compagnie du Saint-Esprit » (Conférence de région de Boston, Massachusetts, session des dirigeants de la prêtrise, 22 avril 1995 ; cité dans TGBH, p. 259).

Parce que le Saint-Esprit nous montrera tout ce que nous devons faire, il est logique d’apprendre comment il communique, ou d’apprendre la langue de la révélation. Notre défi n’est pas de faire en sorte que le Seigneur nous parle ; notre défi, c’est de comprendre ce qu’il veut nous dire (voir D&A 6:14). 

Je me souviens d’une époque où j’attendais désespérément d’être guidée pour prendre une décision cruciale. J’avais jeûné et j’avais prié, j’étais allée au temple, mais la réponse n’était pas claire. Dans cet état de frustration, j’ai dit à un ami que je n’arrivais pas à avoir de réponse. Il me dit simplement : « As-tu demandé au Seigneur de t’enseigner comment il communique avec toi ? » Je n’avais pas fait cela et je me mis donc à prier chaque jour pour que cela se réalise. 

Peu de temps après, alors que je lisais le passage où Néphi construit le bateau, je ne pus m’empêcher de noter qu’il comprenait très clairement ce que le Seigneur lui disait. Cela me fit m’engager à trouver les preuves écrites de la communication directe entre Dieu et l’homme. En face de chacune, je marquais une petite croix rouge dans la marge de mes écritures. Maintenant, bien des années plus tard, mes écritures sont jonchées de petites croix rouges, chacune indiquant que le Seigneur communique avec son peuple — et souvent. Les Écritures sont le manuel de la langue de la révélation. Elles sont notre Liahona personnel. Si vous vous plongez régulièrement dans les Écritures, vous aurez des réponses plus fréquentes et plus claires à vos prières. 

Cela prend du temps d’apprendre cette langue. Quand il était jeune capitaine chargé de commander les armées néphites, Moroni envoya des messagers auprès du prophète Alma pour lui demander de prier le Seigneur afin de savoir où devaient aller les troupes. Mais, en temps voulu, Moroni reçut l’inspiration pour remplir sa mission et il devint « un homme qui avait une compréhension parfaite » (Alma 48:11), laissant supposer qu’il avait appris à parler la langue de la révélation, même peut-être d’une manière parfaite.

Quel don magnifique que d’avoir accès à une pure source d’information, une source dénuée de flatterie ou de manipulation, « car l’esprit dit la vérité et ne ment pas » (Jacob 4:13). Le Seigneur nous enseignera ses vérités directement selon notre dignité et notre désir d’apprendre. Comme l’a enseigné frère McConkie : « Il n’y a pas de limite à la révélation que nous pouvons recevoir » (A New Witness for the Articles of Faith [Salt Lake City : Deseret Book, 1985], p. 490). 

Avoir le Saint-Esprit comme guide en permanence et comme protecteur, c’est essentiel pour diriger dans l’Église, car le don du Saint-Esprit est un don de pouvoir.

Troisièmement, il y a un pouvoir dans la prêtrise

Par définition, le pouvoir de la prêtrise est le pouvoir et l’autorité que Dieu délègue à l’homme sur la terre. Ceux qui détiennent la prêtrise ont le droit de dire ce que le Seigneur dirait s’il était là. Tout ce qu’ils lient sur terre est lié dans les cieux.

Du fait que la prêtrise a été rétablie, nous avons accès aux ordonnances : le baptême, la confirmation, les scellements et les guérisons, les miracles et le ministère d’anges. En fait, « les clefs de toutes les bénédictions spirituelles de l’Église » (D&A 107:18 ; italiques ajoutées) sont disponibles grâce au pouvoir et à l’autorité de la prêtrise de Melchisédek.

Il y a du pouvoir dans les ordonnances. Tous ceux qui sont baptisés et reçoivent le Saint-Esprit sont éligibles pour dire les paroles du Christ et pour se qualifier pour la vie éternelle. Ceux qui sont dotés du pouvoir dans la maison du Seigneur ne seront jamais seuls pour affronter l’adversaire. Les couples qui sont dignes d’être scellés à un autel dans cette sainte maison reçoivent du pouvoir. Le pouvoir de la prêtrise guérit, protège et vaccine chaque homme et femme juste contre les pouvoirs des ténèbres.

Je n’oublierai jamais cette expérience vécue à Cali en Colombie. Après une longue réunion tard le soir, l’officier président demanda à l’assistance de rester assise alors que nous étions en train de partir. Après le « amen » final, plusieurs douzaines de dirigeants de la prêtrise se levèrent et formèrent deux lignes, créant ainsi un couloir depuis la chapelle jusqu’à un van qui attendait à l’extérieur. Comme nous avancions dans ce couloir abrité, les dirigeants de la prêtrise symbolisaient le pouvoir de la prêtrise, et cette métaphore m’a profondément marquée. C’est le pouvoir de la prêtrise qui marque le chemin qui mène à la vie éternelle, le garde libre et le protège. Le pouvoir de la prêtrise nous protège du monde, relie les cieux et la terre, maîtrise l’adversaire, bénit et guérit, et nous permet de triompher de la mort. Chaque ordonnance de la prêtrise de Melchisédek nous aide à nous préparer à vivre en présence de Dieu.

Je suis très reconnaissante du pouvoir de la prêtrise et du don d’avoir accès à ce pouvoir qui, lorsqu’il est utilisé dignement, est le seul véritable pouvoir sur terre.

Quatrièmement, il y a du pouvoir dans la maison du Seigneur

C’est précisément à cause du pouvoir de la prêtrise, dont on ne peut avoir la plénitude que dans le temple, que nous pouvons être dotés de pouvoir dans la maison du Seigneur. Joseph Smith, le prophète, a expliqué cela clairement lors de la dédicace du temple de Kirtland quand il a prié « que tes serviteurs sortent de cette maison armés de ton pouvoir » (D&A 109:22). 

Depuis des années, je vais souvent au temple. C’est un lieu de refuge et de révélation. Je n’aurais pas pu supporter la pression des années précédentes sans une visite régulière dans cet endroit. Toutefois, au cours de l’année écoulée, un défi entêtant et lancinant m’a conduit à y aller encore plus souvent. Il y a eu des semaines où je n’ai ressenti la paix que dans le temple. Pourtant, il y a environ six mois, neuf mots ont jailli de 1 Néphi : « Et moi, Néphi, j’allais souvent dans la montagne » (1 Néphi 18:3). Instantanément, je sus que je devais passer encore plus de temps dans le temple. Je l’ai fait. 

Les résultats n’ont pas été ceux que j’attendais. Même si j’ai reçu de l’aide pour faire face au défi en question, il semble que le Seigneur avait tout simplement besoin que je sois plus souvent dans le temple, où il était plus facile d’apprendre certaines choses. C’était apparemment aussi l’expérience vécue par Néphi, car quand il est allé sur la montagne, le Seigneur lui « montra de grandes choses », sans aucun doute de grandes choses de l’Esprit. 

Dans le temple, nous apprenons comment faire face à Satan, comment vivre dans le monde sans le laisser nous entacher, comment remplir nos missions préordonnées et comment revenir en la présence de Dieu. Le meilleur endroit pour apprendre concernant le temple, c’est le temple. Garder nos alliances nous sauvera à la fin. Et ça, c’est du pouvoir !

Cinquièmement, il y a du pouvoir dans le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ

Jusque dans ma trentaine, j’ai cru que le sacrifice expiatoire était essentiellement pour les pécheurs, c’est-à-dire qu’il nous permettait de nous repentir. Mais j’ai vécu une perte tragique et j’ai commencé à apprendre qu’il y avait encore bien plus dans cette doctrine sublime. 

Initialement, la solution que j’avais trouvée à cette douleur profonde était d’exercer une telle foi que le Seigneur me donnerait ce que je voulais, et c’était un mari. Croyez-moi, si le jeûne, la prière et l’assistance au temple devaient automatiquement résulter en un mari, j’en aurais un. 

Le Seigneur ne m’a pas encore donné de mari ; mais il a guéri mon cœur. En faisant cela, il m’a enseigné que non seulement il avait payé le prix pour le péché, mais il avait payé pour toutes les douleurs que nous endurons dans la vie. Il m’a enseigné que grâce à son sacrifice, nous avons accès à sa grâce ou à son pouvoir habilitant, un pouvoir qui nous libère du péché ; un pouvoir qui peut guérir émotionnellement, physiquement et spirituellement ; le pouvoir de « détacher les liens de la mort » (Alma 7:12) ; le pouvoir de rendre fortes les choses faibles (voir Ether 12:27) ; et le pouvoir de recevoir le salut grâce à la foi en son nom (voir Mosiah 3:19). C’est grâce au sacrifice expiatoire que si nous bâtissons notre fondation sur le Christ, le malin ne peut avoir de pouvoir sur nous (voir Hélaman 5:12).

Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ ont du pouvoir et nous pouvons y avoir accès grâce à la parole, au Saint-Esprit, àla prêtrise et aux ordonnances du saint temple. 

Que devons-nous donc faire pour pouvoir avoir accès à ce pouvoir ? Puis-je suggérer trois choses ?

Tout d’abord, ayez foi. La foi est le premier principe de l’Évangile parce que la foi est un principe de pouvoir qui influence, au moins jusqu’à un certain stade, les interventions du Seigneur dans notre vie.

Par la foi Noé a construit l’arche et a sauvé sa postérité, Sarah a donné naissance « malgré son âge avancé » (Hébreux 11:11), Moïse a divisé la mer Rouge, Alma et Amulek ont été délivrés de la captivité et les fils d’Hélaman ont été miraculeusement préservés. 

« Et si grande était la foi d’Hénoc [jusque-là peu sûr de lui] qu’il […] dit la parole du Seigneur, et la terre trembla, et les montagnes s’enfuirent » (Moïse 7:13). La foi du jeune Joseph, âgé alors de quatorze ans, était si grande que lorsqu’il se rendit dans le bosquet et qu’il demanda « avec foi sans douter » (Jacques 1:6) le Père et le Fils lui apparurent, ouvrant ainsi le Rétablissement.

La foi est un principe de pouvoir qui explique pourquoi le président Hinckley a répété si souvent : « S’il y a bien une chose dont vous et moi avons besoin dans ce monde, c’est la foi » (« God Shall Give unto You Knowledge by His Holy Spirit », Speeches of the Year [Discours de l’année, 1973 [Provo : Brigham Young University, 1974], p. 109). Notre prophète sait de quoi il parle.

Peu de temps après avoir été appelé à servir comme conseiller du président Kimball, la santé du prophète et celle de ses deux autres conseillers déclinaient, laissant le président Hinckley porter seul le poids des problèmes de la Première Présidence. C’est à ce moment qu’il a écrit :

« La responsabilité que je porte me fait peur. […] Parfois, j’aimerais pleurer d’inquiétude. Mais alors je trouve l’assurance que Dieu m’a mis là dans un but qui lui est propre. Si je suis humble et que je cherche la direction du Saint-Esprit, il se servira de moi […] pour accomplir ses objectifs. » [Dans Sheri Dew, Go Forward with Faith: The Biography of Gordon B. Hinckley (Salt Lake City : Deseret Book, 1996), p. 393]

Tout au long de sa vie, ce qu’a fait le président Hinckley c’était d’aller de l’avant avec foi. 

Les prophètes d’autrefois et ceux d’aujourd’hui témoignent que le Seigneur se servira de son pouvoir incomparable pour nous aider. Il est certain que le privilège extraordinaire qu’a eu le frère de Jared de voir le Seigneur était en lien avec l’expression de sa foi :

Et je sais, Ô Seigneur, que tu as tout pouvoir et que tu peux faire tout ce que tu veux pour le profit de l’homme ; c’est pourquoi touche ces pierres.  […]

 […] Ô Seigneur, tu peux le faire. [Ether 3:4-5]

Dans cet exemple, comme dans de nombreux autres, la foi a permis au Seigneur d’accomplir non seulement ce qui lui a été demandé, mais bien plus. 

Les défis qui mettent notre foi à l’épreuve sont souvent des occasions de la faire grandir en voyant si nous croyons réellement que le Seigneur va nous aider.

Si votre foi est chancelante, si vous n’êtes pas sûrs que le Seigneur va venir vous aider, faites l’expérience, mettez-le au défi : « Même si vous ne pouvez faire plus que désirer croire, laissez ce désir agir en vous » (Alma 32:27). Un bon exemple pour commencer se trouve dans les Écritures. Comme l’a écrit Jacob : « C’est pourquoi nous sondons les prophètes, et nous avons beaucoup de révélations […] ; et ayant tous ces témoignages, nous obtenons l’espérance, et notre foi devient inébranlable » (Jacob 4:6). 

Une foi inébranlable active le pouvoir de Dieu dans notre vie, « car il agit par le pouvoir, selon la foi des enfants des hommes » (Moroni 10:7).

Deuxièmement, nous pouvons accroître notre accès au pouvoir divin par le repentir et l’obéissance

La foi en Jésus-Christ nous conduit au repentir, ou à nous détourner du péché qui nous tient spirituellement captifs, et à obéir avec exactitude. Un grand pouvoir suit ceux qui se repentent et obéissent.

Le père de Lamoni promit de « délaisser » tous ses péchés afin de connaître Dieu (Alma 22:18). Aujourd’hui, je vous invite à faire de même. Quels sont les péchés préférés, petits ou grands, que vous êtes prêt à délaisser — dès maintenant, aujourd’hui — pour accroître votre accès au pouvoir de Dieu ?

Le repentir, c’est honnêtement, tout simplement une décision intelligente parce que le péché vous rend idiot. Idiot parce que vous êtes sourds, muets et aveugles aux voies du Seigneur. Idiot parce que le péché chronique chasse l’esprit, vous laissant loin de l’influence protectrice du Saint-Esprit. Idiot parce que cela vous rend incapable de faire appel auxpouvoirs des cieux. Être idiot coûte cher.

Le péché aussi. Il peut coûter du temps, de l’argent, la tranquillité d’esprit, le progrès, le respect de soi, votre intégrité et votre vertu, votre famille, la confiance de ceux que vous aimez et même votre qualité de membre de l’Église.

Le péché est tout simplement idiot. Et son coût dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Alors, repentez-vous maintenant. Repentez-vous tous les jours. Si vous voulez être sanctifié, le repentir n’est pas facultatif.

D’un autre côté, l’obéissance est géniale, ses fruits sont infinis, et l’un d’entre eux est le bonheur. La seule façon que je connaisse d’être heureux est de vivre l’Évangile.

Il n’est pas possible de pécher suffisamment pour être heureux. Il n’est pas possible d’acheter suffisamment pour être heureux ou de se divertir ou de se faire plaisir suffisamment pour être heureux. Le bonheur et la joie ne viennent que lorsque vous vivez à la hauteur de ce que vous êtes. Le roi Benjamin avait parfaitement compris cela lorsqu’il nous a conseillé : 

Médit[ez] sur l’état béni et bienheureux de ceux qui gardent les commandements de Dieu. Car […] ils sont bénis en tout […] ; et s’ils tiennent bon avec fidélité jusqu’à la fin ils sont reçus dans le ciel afin de pouvoir ainsi demeurer avec Dieu dans un état de bonheur sans fin. [Mosiah 2:41]

Sans nul doute, Satan s’irrite à ce principe, car le bonheur est quelque chose que ce narcissique ultime n’obtiendra jamais. Je n’ai toujours pas rencontré d’homme ou de femme qui soit plus heureux(se) après avoir été malhonnête ou pour être dépendant(e) à quelque chose ou pour avoir été immoral(le). Le Seigneur nous bénit par des alliances qui nous gardent sur le chemin droit et étroit parce que cette route moins fréquentée est cependant la plus facile. Il est tellement plus facile d’être juste que de pécher.

Cet été, on m’a invitée à parler au sujet de la famille au cours d’un rassemblement de diplomates des Nations unies. Je me creusais la tête pour savoir ce que j’allais dire à un groupe aussi diversifié. Pour finir, j’ai simplement partagé ma propre expérience. J’ai expliqué que mes parents m’avaient enseigné quand j’étais enfant que la vertu personnelle était essentielle à un mariage heureux et à une bonne famille et que dans ma jeunesse j’avais promis à Dieu que je vivraisune vie chaste. 

J’ai dit que j’allais avoir cinquante ans et que je n’étais toujours pas mariée mais que j’avais respecté ma promesse. « Il n’a pas toujours été facile de rester moralement pure, ai-je admis, mais cela a été, de loin, bien plus facile que l’autre option. Je n’ai jamais passé ne serait-ce qu’une seconde à m’imaginer une grossesse non voulue ou une maladie. Je n’ai jamais eu d’angoisse parce qu’un homme se serait servi de moi puis m’aurait rejetée. Alors quand je me marierai, je le ferai sans regrets. » J’ai conclu en disant : « Vous voyez, je crois qu’une vie moralement correcte est plus facile et plus heureuse. »

Je me demandais comment ce public averti allait répondre à ce message sur la vertu et l’abstinence, mais à ma grande surprise, ils se sont levés et ont applaudi, non pas à cause de moi, mais de l’Esprit qui avait rendu témoignage de la véracité de ce message. 

Les gens les plus heureux que je connais sont ceux qui se repentent régulièrement et qui obéissent. Ils ont accru leur accès au pouvoir de Dieu.

Enfin, troisièmement, pour accroître le pouvoir de Dieu dans notre vie, nous devons chercher diligemment. Il n’y a peut-être pas d’invitation plus fréquente ni de promesse plus rassurante dans toutes les Écritures que celle-ci : « Cherchez-moi avec diligence et vous me trouverez, demandez et vous recevrez, frappez et l’on vous ouvrira » (D&A 88:63).

Remarquez que Dieu n’a jamais dit : « Cherchez-moi un million de fois. Demandez encore et encore, et peut-être, seulement peut-être, si vous avez de la chance, je vous aiderai un peu. » Au contraire, les deux plus grands de tous les êtres sont toujours prêts à nous aider ; pas de mise en attente, pas de messagerie vocale. 

La plupart des révélations reçues par le prophète Joseph Smith ne sont venues qu’après une recherche diligente, y compris cette magnifique promesse : 

Moi, le Seigneur, je […] me réjouis d’honorer ceux qui me servent en justice.  […]

Grande sera leur récompense et éternelle sera leur gloire. 

Et c’est à eux que je révèlerai tous les mystères.  […]

Leur sagesse sera grande et leur intelligence atteindra le ciel.  […]

Car […] je leur ferai connaître par ma puissance, les secrets de ma volonté. [D&A 76:5-10]

Il est clair qu’il n’y a pas de limites à ce que le Seigneur désire nous enseigner et nous donner. 

Alors, pour vous et pour moi, la question est de savoir quel pouvoir nous souhaitons avoir et ce que nous sommes prêts à faire pour l’obtenir. Heber C. Kimball a dit : 

Le plus grand tourment [du prophète Joseph] […] était que ce peuple ne voulait pas vivre au niveau de ses privilèges spirituels. […] Il a dit […] qu’il se sentait comme s’il était enfermé dans une coquille de gland, et tout cela parce que le peuple […] ne voulait pas se préparer à recevoir les riches trésors de sagesse et de connaissance qu’il avait à communiquer. Il aurait pu nous révéler un grand nombre de choses si nous avions été prêts. [JD 10:167]

Les privilèges spirituels qui entraînent les pouvoirs des cieux sont accessibles à tous ceux qui les cherchent diligemment. Dieu veut un peuple fort ; mais, je le répète, le pouvoir auquel nous accédons dépend de chacun de nous. 

Et donc la question est : allez-vous chercher diligemment ? Écoutez ce passage d’Alma : « Quiconque veut venir, peut venir prendre des eaux de la vie gratuitement ; et quiconque ne veut pas venir, celui-là n’est pas forcé de venir » (Alma 42:27). Remarquez bien que ce passage ne dit pas que seuls les gens populaires ou les intelligents avec une bourse complète ou ceux qui se sont mariés à l’âge de vingt et un ans peuvent venir. Il dit « quiconque veut venir », signifiant que c’est notre choix.

Ceux d’entre vous qui ont fait une mission n’ont pas demandé aux amis de l’Église : « Aimeriez-vous venir à l’Église ? Aimeriez-vous vous faire baptiser ? » Non, au lieu de cela, vous avez demandé : « Allez-vous venir ? Allez-vous être baptisés ? » 

C’est pourquoi, aujourd’hui je vous demande : « Allez-vous faire grandir votre foi ? Allez-vous vous repentir et obéir ? Allez-vous chercher diligemment ? Allez-vous apprendre à avoir accès au pouvoir de Dieu afin de vivre en accord avec les recommandations célestes qui vous ont mis ici-bas ? Allez-vous faire ce pour quoi vous êtes nés ? »

Alors que la Seconde Guerre mondiale faisait encore rage dans le Pacifique, Winston Churchill, alors premier ministre, a déclaré dans son ultime discours à ses concitoyens :

Je vous ai dit des choses dures au début de [cette guerre] ; vous n’avez pas reculé, et je devrais me sentir indigne de votre confiance […] si je ne criais pas encore : En avant, déterminés, inébranlables, indomptables, jusqu’à ce que la tâche soit accomplie et que le monde entier soit sain et sauf. [« Forward, Till the Whole Task Is Done », diffusion radio de la BBC à Londres, 13 mai 1945, dans Blood, Toil, Tears and Sweat: The Speeches of Winston Churchill, ed. David Cannadine (Boston : Houghton Mifflin, 1989), p. 266]

Je vous ai dit des choses dures au début de ce message. Mais je vous ai aussi rassurés, en disant que si vous apprenez à utiliser le pouvoir de Dieu, vous ne reculerez pas. Vous avancerez, « déterminés, inébranlables, indomptables », rendant le monde plus sûr et plus pur, jusqu’à ce que vous ayez fait ce pour quoi vous êtes nés. Car vous êtes nés pour diriger. Vous êtes nés pour bâtir Sion. Vous êtes nés pour la gloire. Tout ce que vous faites dans la vie doit être mesuré à l’échelle de ce grand principe.

Le président Hinckley l’a dit de cette façon lors d’une réunion spirituelle à BYU en septembre 1996 : 

Soyez ferme. […] Vous pouvez être un dirigeant. Vous devez être un dirigeant, en tant que membre de cette Église, pour les causes que cette Église défend. […] L’adversaire de toute vérité aimerait mettre en votre cœur une réticence à faire des efforts. Chassez cette peur loin de vous et soyez vaillant dans la cause de la vérité, de la justice et de la foi.[« Stand Up for Truth », BYU 1996–97 Speeches (Provo : Brigham Young University, 1997), p. 25–26]

Mes chers jeunes amis, je répète que ce sont les jours dans lesquels un véritable dirigeant désire vivre. Ce sont les jours où les occasions de changer des vies et même des destinées sont presque infinies. Vous êtes en train de courir la jambe d’ancrage du relais parce que vous êtes nés pour diriger. Vous êtes nés pour atteindre la gloire. 

En conclusion, selon les paroles de Moroni : « Je voudrais vous recommander de chercher ce Jésus sur qui les prophètes et les apôtres ont écrit » (Ether 12:41) afin que vous fassiez l’expérience du pouvoir qu’a Jésus-Christ de vous fortifier, de vous sanctifier et de vous aider à courir cette dernière manche du relais. Ne sous-estimez jamais le pouvoir qu’a Jésus-Christ de vous aider. Voici ce qu’a dit Ésaïe à ce sujet :

Ne le sais-tu pas ? ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se fatigue point, il ne se lasse point ;  […] 

Il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance.  […] 

Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent leur vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point. Ils marchent et ne se fatiguent point. [Ésaïe 40:28-31]

J’ai appris par moi-même que cela est vrai, que grâce à notre Père et à son Fils, nous n’avons pas à courir seuls cette dernière phase éprouvante du relais. Nous avons accès au plus majestueux de tous les pouvoirs. Et lorsque nous avons le pouvoir de Dieu avec nous, nous pouvons tout faire, y compris tout ce pour quoi nous sommes nés. Et nous sommes nés pour diriger. Nous sommes nés pour obtenir la gloire. 

Au nom sacré et saint de Jésus-Christ. Amen.

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Sheri L. Dew

Sheri L. Dew était présidente et directrice générale de la Deseret Book Company lorsqu’elle a donné ce discours de réunion spirituelle le 9 décembre 2003.